Tour de France


Chapitre 4 : l'Alsace et Paris

 

Le lendemain matin, ils reprirent le car pour l'aéroport et retrouvèrent le jet qui devait les conduire à Strasbourg, capitale de l'Alsace.
Personne ne fut en retard mais certains étaient plus endormis que d'autres. Camus avait annoncé qu'ils seraient pour midi à Strasbourg.
- On y passera l'après-midi, expliqua t-il, mais on laissera nos bagages dans le jet, car à 18 heures on repartira, et on dînera et on passera la nuit à Paris !
- Paris ! génial ! s'écria Angelo.
Ce fut d'ailleurs l'avis de tout le monde.

(NDA : Ecoutons quelques conversations dans l'avion)
- Tu m'as l'air bien fatigué Ikki... constata Hyoga en voyant son ami bailler à s'en décrocher la mâchoire.
- Je n'ai pas très bien dormi... avoua Ikki
- Oh ! J'ai pas pris toute la place au moins ?
- Non non, tu n'y es pour rien... le rassura Phénix en baillant à nouveau.
Puis il se perdit dans ses pensées. "Et si, tu y es pour quelque chose mon petit Hyoga... je n'ai pas arrêté de te regarder dormir ! j'avais envie de caresser tes cheveux blonds, de toucher ta peau douce, d'embrasser tes lèvres... J'ai eu envie de te réveiller plusieurs fois mais je n'ai pas osé... Je t'ai repoussé et pourtant je suis troublé... par un garçon... je suis coincé !"
- Tu es sûr que ça va ? dit soudain Hyoga en posant sa main sur la sienne.
Ikki sortit brusquement de sa rêverie et sursauta. Hyoga pensa que c'était à cause de sa main et voulu la retirer, mais Ikki la retint dans les siennes. Les yeux métalliques et les yeux transparents s'accrochèrent un instant.
- Ca va parfaitement bien... affirma Ikki, gardant dans les siennes la main de Hyoga.

Mime, voyant Angelo et Aphrodite au mini-bar, vint s'asseoir près de Mü.
- Je peux te poser une question un peu indiscrète ? commença le guerrier divin.
- Indiscrète ? dit Mü, vas-y toujours...
- Et bien voilà, je me demandais s'il y avait quelque chose entre toi et Angelo... demanda Mime un peu gêné.
Mü sourit et considéra les yeux roses fixés sur lui.
- C'est une drôle de question ça ! Mais je vais te répondre car il n'y a rien à cacher, puisqu'il n'y a rien... sauf notre amitié bien sûr ! Puis il ajouta en jetant un coup d'oeil vers le bar : En fait, je crois que son coeur est déjà pris...
- Ah ! fit Mime, on est du même avis alors ! Car je pense comme toi, ces deux là sont attirés l'un par l'autre, c'est évident pour tout le monde sauf pour eux !
- Je vois... dit Mü, toi et Aphrodite non plus...
- Non, juste quelques baisers... où il est très doué d'ailleurs ! plaisanta Mime, mais c'est tout...
- Dans ce cas, dit Mü, si on les aidait à se réveiller ?
- Ca marche ! approuva Mime. Ecoute, voilà ce qu'on va faire...

Quelques instants plus tard, ils débarquèrent à Strasbourg, et pour bien commencer cette visite, décidèrent d'aller manger une choucroute. Ils trouvèrent une brasserie sympa au centre ville.
- C'est pas mauvais... remarqua Sorente.
- C'est même très bon... approuva Saga, mais après ça, je me demande si c'est pas une sieste qu'il nous aurait fallu !
- Ah ! s'exclama Kanon, une sieste coquine ou une sieste dodo ? Puis il rajouta : non, connaissant un peu Sorente, je dirais plutôt une sieste coquine !
- Ben je t'en prie ! s'exclama celui-ci d'un air faussement outré.
- Vous savez, intervint Camus, parcourir les rues de Strasbourg sous le soleil, ça va être du sport aussi ! Pour le reste, il faudra attendre ce soir.
- Oui, mais plus on attend plus c'est bon ! affirma Aphrodite.
- Ecoutez-le... conseilla Mü, c'est un spécialiste qui vous parle !
Et c'est sur ce bon conseil qu'ils partirent plein de courage, visiter Strasbourg.
Ils passèrent devant le siège du Conseil de l'Europe, puis allèrent visiter la cathédrale du XIème siècle avec ses superbes verrières.
- Ah ! au moins ici il fait frais ! décréta Fenryl en s'asseyant. Attendez un peu, je vais faire une petite prière...
- T'es pas raciste toi au moins ! remarqua Angelo, tu pries le Dieu qui est présent, c'est bien ! Et je ne parle pas de vous... rajouta t-il en se tournant vers Julian et Hadès.
Puis il fallut bien se décider à ressortir de la cathédrale. Ils se rendirent ensuite au port fluvial sur le Rhin et s'arrêtèrent pour déguster une fameuse bière alsacienne.
Pendant cette promenade, certains n'avaient pas été sans remarquer que Mü et Mime ne s'étaient pas quittés d'une semelle. Ils se parlaient tout bas et avaient les mains un peu baladeuses.
- Dis donc, dit Aphrodite à Angelo, ils ont l'air de s'apprécier tous les deux...
- C'est le moins qu'on puisse dire ! approuva Angelo. Ca te fais de la peine ?
- Non... avoua Aphrodite, je n'ai que de l'amitié pour Mime, et toi ?
- Pareil ! d'ailleurs, on pourrait peut-être les mettre dans la même chambre ce soir... enfin, si tu m'invites dans la tienne évidemment... suggéra Angelo.
- D'accord, sourit Aphrodite, ce ne sera pas la première fois, et je sais que tu ne ronfles pas !
Ensuite, ils fl‚nèrent en ville sans but précis, admirant les jolies maisons à colombage, très fleuries. Ils achetèrent au passage, quelques souvenirs.
L'après-midi se passa donc très agréablement et, vers 18 heures ils regagnèrent l'aéroport pour reprendre le jet qui devait les conduire à Paris.
- Pfffff ! s'exclama Milo en s'écroulant sur son siège, épuisante cette visite de Strasbourg !
- Ou alors, tu as abusé de la choucroute ce midi ! suggéra Albérich moqueur.
- Peut-être... admit Milo, mais si on avait fait le genre de sport qu'avait suggéré Saga après mangé, je suis sûr que ça serait mieux descendu !
- Remarques... il n'est pas trop tard... dit Albérich.
- C'est une proposition mon petit guerrier divin ? demanda Milo en se tournant vers son ami et en posant une main sur sa cuisse.
- Peut-être... mais je n'ai pas trop l'habitude de faire des avances... à un garçon... fut-il aussi mignon que toi ! avoua Albérich..
- Mais tu t'en sors très bien ! murmura Milo à l'oreille de son voisin tout en faisant remonter sa main un peu plus haut.
Albérich eut un frisson et retint la main de Milo.
- On ne va pas faire comme Julian et Camus quand même... dit-il en souriant.
- Juste un baiser alors... insista Milo en caressant d'un doigt les lèvres de son mignon ami.
Leurs lèvres se joignirent pour un baiser qu'ils arrivèrent à garder relativement raisonnable mais qui serait vite devenu très chaud s'ils avaient continué.

Vers 19h30, ils arrivèrent à Orly et prirent un car qui les conduisit à l'Hôtel "Georges V", dont l'entrée donnait sur le Champs de Mars. Du balcon de leurs chambres ils avaient une vue superbe sur la Tour Eiffel.
- Bon, annonça Julian, avant d'aller dîner au restaurant de ce superbe hôtel, je suppose qu'une douche fera plaisir à tout le monde... donc, on se retrouve à 21 heures à la salle à manger.
(NDA : j'ai oublié de préciser qu'ils étaient deux par chambre.)

Chambre de Angelo et Aphrodite.
- Je trouve qu'ils étaient bien pressés de se retrouver tout les deux nos petits copains, tu ne trouves pas ? demanda Angelo.
- Oui, je trouve ça bizarre d'ailleurs... approuva Aphrodite. Bon, enfin, en attendant, je vais prendre une douche.
Tout en parlant, il se déshabillait. Angelo écoutait son ami, lui répondait et soudain il s'aperçut qu'il prenait plaisir à détailler le corps superbe d'Aphrodite... ses épaules, son torse aux muscles fins et déliés, sa taille fine, ses hanches étroites, ses fesses fermes, ses cuisses fuselées, sa peau nacrée avait l'air si douce... et ses boucles bleues qui cascadaient sur son dos...
Angelo se laissa tomber en arrière sur le lit, tandis qu'une douce chaleur envahissait son bas-ventre.
-Pffffou.... soupira t-il.
Pendant ce temps Aphrodite était entré dans la salle de bain. Il se doucha en tournant le dos à la porte... puis, lorsqu'il eut fini, il se retourna.
- Alors, le spectacle t'a plu ? demanda t-il à Angelo appuyé à la porte.
Un sourire moqueur mais très doux flottait sur ses lèvres et ses yeux bleus turquoise plongèrent dans les yeux bleus marine.
- Absolument parfait ! affirma Angelo en souriant. Et... je n'ai pas l'intention de m'excuser de t'avoir regardé.
- Mais je l'espère bien... dit Aphrodite.
Angelo s'avança vers la douche et tendit une serviette à son ami.
- Tu sais, on a fait les 400 coups tous les deux et... peut-être même les 400 mauvais coups ! J'ai déjà passé la nuit chez toi, ou toi chez moi, je t'ai déjà vu en petite tenue, mais je n'avais jamais remarqué à quel point tu... enfin, j'adore te regarder...
Aphrodite se sentit troublé sous le regard en effet, plutôt brûlant de son ami. Il l'avait écouté sans rien dire, sa serviette à la main, sans même penser à s'en couvrir. Généralement c'était plutôt lui qui faisait des avances à ses amis, qui les draguait... mais là, les rôles étaient inversés et il devait bien s'avouer que ça lui plaisait...
Il sortit de la douche et, par le fait, se retrouva contre Angelo qui n'avait pas reculé. Il laissa tomber la serviette par terre et, passant ses bras autour du cou de son ami, il posa ses lèvres sur les siennes.
Angelo serra le corps nu d'Aphrodite contre lui. Ses lèvres étaient douces et tendres... il les caressa de sa langue et sentit son ami lui répondre immédiatement. Ses mains glissèrent sur son dos et descendirent sur ses fesses pour le plaquer plus encore contre lui.
- C'est marrant... murmura Angelo le visage noyé dans les boucles bleues ciel, j'ai l'impression d'avoir attendu ce moment depuis l'instant où nous avons fait connaissance...
- Et moi j'ai souvent eu envie de t'embrasser, mais je n'étais pas sûr que tu apprécierais et je ne voulais pas gâcher notre amitié.
- Amore mio... jamais je n'aurais pu te repousser... j'aurais peut-être été étonné, déboussolé ou je ne sais quoi encore... mais je ne t'aurais pas repoussé. Je crois que je t'attendais, inconsciemment...
Aphrodite prit le visage d'Angelo dans ses mains, il semblait très ému.
- Je vois tellement d'amour dans tes yeux... est-ce vraiment possible ?
- Mais oui, c'est possible ! Ti amo, mio dolce amore ! Ti amo come un pazzo...
Aphrodite éclata de rire.
- Ne me dis pas tout en italien, car certaines choses pourraient m'échapper et ce serait dommage... murmura le chevalier des Poissons d'un air c‚lin. Puis il rajouta : bien que je dois le reconnaître, l'italien est la langue idéale pour parler d'amour...
- Je te disais simplement que je t'aime comme un fou mon doux amour... expliqua Angelo.
- Je crois que j'adorerais que tu me le prouves... dit Aphrodite en retirant le t-shirt de son compagnon.
- Rien de plus facile mi tesoro, répliqua Angelo en soulevant sans peine son ami et en le portant jusqu'au lit.
Il l'allongea avec une infinie douceur, retira son jean et s'installa près de lui. Puis ses mains se mirent à parcourir le corps d'Aphrodite.
- Tuo pelle è cosi dolce... murmura Angelo en parcourant le visage et le cou de son compagnon de petits baisers. Puis il se redressa légèrement et sourit : scusa amore... je disais que ta peau est si douce...
- Tu veux que je te dise la même chose en suédois ? plaisanta Aphrodite en plongeant ses doigts dans les courtes boucles bleues, mais ce sera moins chantant !
- J'adorerais ça ! toutes les langues sont belles quand il s'agit de parler d'amour.. dit Angelo en s'allongeant sur le corps doux et chaud.

Allons voir dans la salle à manger maintenant. Il est 21 heures, et nos amis arrivaient petit à petit, en couple ou par petits groupes.
Ils commencèrent par l'apéritif bien sûr, au choix de chacun.
- Tiens, constata soudain Fenryl, Angelo et Aphro ne sont pas là... Il jeta un coup d'oeil vers Mü et Mime.
- Vous savez, dit Mü, on ne les a pas surveillés... peut-être qu'ils avaient besoin de... parler...
- Mais cela ne nous... regarde pas... commenta Milo.
- Petit marrant ! lui dit affectueusement Camus.
Ils dînèrent donc, sans attendre leurs deux amis qui ne semblaient pas décidés à les rejoindre. Puis, au moment du café, Angelo et Aphrodite firent leur entrée en se tenant sans façon par la main.
- Ah ! s'exclama Shaka, vous vous êtes enfin trouvés tous les deux ! ça fait plaisir !
- En effet... admit Angelo, et c'est en grande partie gr‚ce à Mü et à Mime!
- Merci les petits choux ! rajouta Aphrodite.
- Mais, ce fut un plaisir... dit Mime. Puis il rajouta avec un clin d'oeil vers Mü : et puis, on est pas mal tous les deux !
- Parfait, dit Camus, puisque tout le monde est là, on va se le faire ce "Paris by night" ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Il était 23 heures et ils commencèrent par aller voir de plus près la Tour Eiffel toute illuminée, juste en face de leur hôtel.
- Dommage qu'on ne puisse pas monter ! regretta Kanon.
- Remarques... on pourrait monter quand même... suggéra Rhadamanthe en regardant le sommet.
- C'est ça ! s'exclama Hadès, et si quelqu'un nous voit, on va ameuter tout le quartier ! Tu rêves mon petit Wyvern !
- Oui, ça ne me plairait pas des masses de finir la nuit au poste de police! dit Kanon en posant son bras sur les épaules de Rhadamanthe, oublie mon chou !
Ils continuèrent donc et se retrouvèrent sur les Champs Elysées éclairés également, avec tout au bout la Place Charles de Gaulle avec l'Arc de Triomphe.
- C'est magnifique Paris ! s'écria Hyoga.
Puis, passant devant tout le monde, il se retourna vers ses amis et, marchant à reculons, commença :
"Je m'baladais sur l'avenue
Le coeur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
A n'importe qui..."

- Ben y-a pas grand monde à cette heure ci... glissa Shun.

"N'importe qui, ce fut toi
Je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler pour t'apprivoiser..."

- C'est pas vrai... sourit Hyoga en faisant un clin d'oeil à Ikki, ça a été beaucoup plus difficile !
- Chantes, au lieu de dire des bêtises ! dit Ikki en haussant les épaules.

"Aux Champ-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie
A midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Elysées..."

Et tout le monde reprit le refrain en choeur.
- Tu te sens mieux bébé ? demanda Camus, que l'enthousiasme de son élève amusait.
- Les Champs-Elysées avec l'accent russe ! ça le fait ! plaisanta Rune.
- Merci mon petit spectre ! dit Hyoga en déposant un baiser sur la joue de Rune qui fut surpris car il ne s'y attendait pas.
- T'inquiète pas, le rassura Fenryl, c'est ça notre chevalier du Cygne !
- Mais c'est comme ça qu'on l'aime... compléta Shun, n'est-ce pas Ikki ?
- J'ai bien peur que oui... répondit Ikki à voix basse pour que juste son frère l'entende.
- C'est vrai ? fit Shun tout joyeux, tu l'aimes ?
- Et bien, il m'attire beaucoup, et j'ai de plus en plus de mal à me retenir de l'embrasser... surtout quand on dort dans le même lit !
- Je comprends ça ! dit Shun, laisses-toi aller... je suis sûr que tu ne le regretteras pas !
Ikki regarda son frère d'un air amusé.
- Tu es un avocat imbattable toi, lorsqu'il s'agit de Hyoga, n'est-ce pas ?
Shun rougit légèrement et haussa les épaules.
- Mais je te taquine... dit Ikki en posant son bras sur les épaules de son jeune frère.
Ils arrivèrent devant le cabaret "Crazy Horse" et décidèrent d'entrer. Ils s'installèrent à plusieurs tables rapprochées, commandèrent du Champagne et assistèrent au spectacle. Vers 4 heures du matin et après plusieurs bouteilles de Champagne, ils regagnèrent leur hôtel.
(NDA : Moi, trop de Champagne, ça me fait plutôt dormir mais je suis sûre que eux non...)

Chambre de Hyoga et Ikki.
- C'était plutôt bien le spectacle du Crazy, commentait Hyoga en retirant le dessus de lit, bien que... ça manquait un peu de mec ! Mais bon, je dois reconnaître qu'elles sont très belles ces filles ! qu'est-ce que tu en penses Ikki ?
Tout en parlant il retirait son jean et son t-shirt et enfin, regarda Ikki qui n'avait pas répondu à sa question.
Celui-ci s'était dévêtu également et considérait Hyoga d'un air pensif et très doux.
- Excuses-moi... dit Ikki, tu me demandais quelque chose ?
- Je te demandais... euh, non rien... répondit Hyoga troublé par la lueur qu'il voyait dans les yeux gris de son ami.
Il laissa glisser ses yeux clairs sur le corps musclé et bronzé d'Ikki. Celui-ci s'approcha jusqu'à le toucher. Hyoga n'osait pas bouger de peur de rompre le charme de cet instant qu'il essayait de provoquer depuis le début de leur voyage.
Ikki posa ses mains sur les hanches de son ami et plaqua son corps contre le sien. Hyoga sentit le sexe dur et chaud d'Ikki contre le sien tout aussi dur et aussi chaud. Il ne put retenir un petit gémissement de plaisir en sentant une chaleur envahir son ventre.
- Tu es très réceptif mon petit Cygne... le taquina Ikki.
- C'est que tu es très... convaincant... répondit Hyoga sur le même ton.
- Et pourtant, je m'aventure sur un terrain inconnu... avoua Ikki en entraînant Hyoga sur le lit.
- Mais, l'inconnu ne t'a jamais fait peur, n'est-ce pas ? murmura Hyoga en faisant glisser ses doigts sur le torse, les épaules et le dos de son compagnon. Il sentit frémir les muscles sous sa caresse.
- Ce terrain là m'impressionne un peu quand même... dit encore Phénix qui se noyait avec délice dans les yeux bleus glacier.
- Suis ton instinct et tout ira très bien... assura Hyoga en passant ses bras autour du cou de son ami.
- Si je suis mon instinct, c'est peut-être toi qui ne vas plus pouvoir suivre... dit Ikki en approchant ses lèvres de celles de Hyoga.
- Je suis prêt à relever le défit... assura ce dernier.
Leurs lèvres se joignirent enfin et leurs langues se trouvèrent aussitôt pour un baiser profond.
Ikki fit descendre sa main sur le ventre de son ami... il sentit Hyoga se contracter dans l'attente de la suite... il se demanda un instant s'il n'allait pas le faire patienter un peu, puis la cuisse de Hyoga vint se presser contre son sexe tendu et le fit changer d'avis. Il avait trop envie de le toucher... sa main descendit encore et se posa sur la virilité brûlante.
Hyoga fut parcourut d'un frisson que ressentit Ikki également. Puis Phénix se coucha sur le corps de son ami, leurs sexes se pressèrent fiévreusement l'un contre l'autre, se caressèrent... les mains de Hyoga glissèrent jusqu'aux fesses d'Ikki pour le serrer encore plus contre lui, tandis que les mains de ce dernier étaient plongées dans les boucles blondes. Leurs bouches continuaient à se dévorer de baisers.
Hyoga avait l'impression que de la lave brûlante coulait dans ses veines, qu'un feu intérieur le dévorait et il devait reconnaître qu'il n'avait jamais ressenti ça aussi intensément. Généralement, c'était plutôt lui qui faisait crier ses amants, mais là, c'est lui qui avait envie de crier son plaisir. Ce plaisir qui n'allait plus tarder, il le sentait... il se sentait près de l'explosion finale... il sentait les lèvres et la langue d'Ikki parcourir son cou et ses épaule, puis revenir mordiller le lobe de son oreille. Leurs sexes continuaient à se frotter l'un contre l'autre avec des mouvements amples et rapides. Puis, les oreilles bourdonnantes et le souffle coupé, Hyoga atteignit enfin l'orgasme libérateur... Il ouvrit la bouche comme pour crier, mais Ikki étouffa son cri d'un baiser, puis lui-même se crispa et eut un soubresaut en libérant son plaisir également.
Ils restèrent quelques instants sans bouger, serrés l'un contre l'autre.
- Mon Dieu Ikki... dit Hyoga ayant repris son souffle, tu es... wouah...! tu es sûr que c'est la première fois que tu fais l'amour avec un garçon ?
- Eh oui... sourit Ikki, mais c'était la rencontre du feu et de la glace ! Ca ne pouvait être que merveilleux mon ange blond !
- Pfou... je n'ose pas penser à ce que ce sera quand on va... enfin... tu vois... insinua Hyoga.
- Et bien... on pourrait peut-être voir ça tout de suite... suggéra Ikki.
(NDA : Hyoga et Ikki... ça le fait bien non ?)

Chambre de Shaka et Hadès.
Comme la nuit précédente, ils s'étaient déshabillés et couchés, mais là, directement tous les deux sous les draps. Instinctivement, ils sentaient qu'ils n'allaient pas se contenter de dormir la main dans la main cette nuit là.
Ils étaient tournés l'un vers l'autre. Hadès tenait une main de Shaka dans les siennes et s'amusaient à parcourir sa paume et son poignet de petits baisers plus ou moins insistants... et selon l'endroit, Shaka était parcouru de délicieux frissons.
- Bientôt je connaîtrai tous tes points sensibles... remarqua Hadès en souriant.
- Seulement ceux de ma main... précisa Shaka une lueur malicieuse dans ses yeux bleus.
- Mais je ne demande qu'à connaître tous ceux que tu voudrais bien me faire découvrir... répondit Hadès en laissant remonter sa main sur le bras puis l'épaule et le cou de son compagnon.
Shaka sentit une étrange langueur l'envahir, toutes ses barrières tomber, il ne sentait plus que la douceur de cette main sur sa peau nue... il ferma les yeux pour mieux apprécier ces sensations. Puis il sentit les lèvres d'Hadès sur les siennes... d'abord hésitantes... puis le baiser se fit plus ferme, n'ayant pas senti de résistance... une langue douce vint caresser la sienne.
Alors Shaka oublia ses hésitations, ses appréhensions, les petites rancoeurs et les à-priori qu'il aurait pu avoir encore envers le Dieu des Enfers. Il passa ses bras autour du cou d'Hadès et vint coller son corps contre le sien. Il sentit des bras doux et chauds se refermer sur lui... Et bizarrement, il se sentit bien et en sécurité entre ces bras puissants.
(NDA : Bon, on reviendra une autre nuit sur Hadès et Shaka... si j'ose m'exprimer ainsi...!!)

Chambre de saga et Sorente.
- Je crois que ce Champagne va m'empêcher de dormir ! dit soudain Saga, alors que ça faisait un moment qu'ils étaient couchés tous les deux.
Il avait sentit que Sorente ne dormait pas non plus.
- Oui, moi aussi ! approuva celui-ci. Tu veux qu'on fasse quoi ?
- J'ai bien une idée... dit Saga en venant mettre son visage à deux ou trois centimètres de celui de son compagnon, mais je ne sais pas si tu seras d'accord.
- Essaye... suggéra Sorente, tu verras bien... où est passé ton goût du risque ?
- Il a été trop souvent mis à contribution je crois... répondit Saga, il a dû s'émousser un peu.
- Mais non... affirma le marinas en caressant d'un doigt léger les lèvres de son ami, tandis que ses yeux roses se faisaient c‚lins.
Saga embrassa les doigts fins et s'approcha un peu plus pour poser ses lèvres sur celles de Sorente.
Leur baiser dura longtemps, chacun goûtant et appréciant la douceur de la bouche de l'autre.
Puis Sorente recula légèrement son visage et caressa d'un air pensif mais amusé celui de Saga.
- Qu'est-ce qui t'amuse ? demanda celui-ci.
- Oh ! c'est que... tu ressembles tellement à Kanon... ça me fait tout drôle... avoua Sorente.
- C'est normal, on est jumeau ! dit Saga. Puis il rajouta moqueur : et tu as déjà embrassé Kanon comme ça ?
- Non ! mais justement, c'est mon ami... et c'est pour ça que c'est un peu bizarre...
- Et bien mon mignon général, j'espère que ça ne va pas te bloquer... sourit Saga en reprenant les lèvres de Sorente et en l'attirant contre lui.



Laisser un commentaire / partie suivante