Naissance d'un amour


Chapitre 2: Fâcheux contretemps.

Le lendemain, à treize heures tapantes, Angelo était devant le club, négligemment appuyé sur sa moto, les bras croisés. Il regarda sa montre, s'étonnant que ça ne soit pas encore ouvert. Une demi heure passa, puis une heure et toujours pas un mouvement dans le club. Quelques clients passèrent et repartirent en voyant le rideau baissé. Le Cancer,quant à lui, faisait les cent pas sur le trottoir de plus en plus nerveusement.

-"Qu'est-ce qu'il fou ce con ! Et pourquoi est-ce que le rideau est toujours baissé et qu'il n'y a aucune lumière ? Bizarre... C'est pas net ça et ça sent l'embrouille..." se dit-il en lui même.

Il parcourut la petite rue du regard et après avoir constaté que c'était plutôt tranquille, s'approcha de la porte qu'il essaya d'ouvrir et même qu'il secoua sans résultat. Il longea la façade sans rien réussir à voir à l'intérieur et parvint à un mur. Il s'y accrocha et se hissa pour voir par dessus. Il vit une cour qui donnait sur l'arrière du club. Bénissant son entraînement de chevalier d'or, il se propulsa à la force des bras sur le haut du mur et sauta souplement de l'autre côté. Tout avait l'air désert par ici aussi. Il y avait une autre porte qui était fermée elle aussi et, à l'étage, des petites fenêtres qui devaient être celles des chambres des serveurs. Décidé à en avoir le coeur net, l'Italien prit un peu d'élan et défonça la porte d'un coup d'épaule. Il se retrouva dans l'arrière salle où étaient stockées les bouteilles et diverses autres choses, mais là non plus il n'y avait personne.

-"Que je n'aime pas ça, que je n'aime pas ça ! Je sens que ce salopard m'a joué un sale tour..."

Il aperçut des escaliers qu'il grimpa en courant. Il y avait là cinq portes qui ouvraient effectivement sur des chambres, mais hélas elles étaient toutes vides. Aucun vêtement n'y traînait non plus, ni dans les armoires ni nulle part. Angelo ressortit et redescendit en grommelant en italien. Il vit la porte qui devait donner dans la salle où il se trouvait la veille au soir et l'ouvrit sans plus de cérémonie, certain qu'il n'y avait personne non plus de l'autre côté. Ses craintes se confirmèrent et il jura en donnant un violent coup de pied dans une table qui alla s'écraser contre une autre.

- Qu'est-ce que tu as fait de Shun connard !! cria t-il histoire de se soulager. Je te retrouverai et je te le ferai payer au centuple !

Il envoya valser quelques autres table et chaises, le tout accompagné de diverses injures et noms d'oiseaux au propriétaire des lieux, en italien bien sûr ! Il alla derrière le comptoir pour voir si des fois il ne trouverait pas un indice quelconque mais non, tout était désespérément vide, y compris la caisse bien sûr.

-"Ce gros porc a bel et bien vidé les lieux pendant la nuit en emmenant ses petits serveurs ! Il a du les droguer et il ne devait pas être seul ! J'aurai jamais du laisser Shun ici hier soir..."

 

Il soupira, exaspéré et repartit par le même chemin. Il mit son casque, enfourcha sa moto et démarra en trombe tout en réfléchissant à ce qu'il allait faire... La Fondation Kido et ses moyens de recherche lui vinrent tout de suite à l'esprit puis il y renonça en se disant que Shun n'avait sûrement pas l'intention de raconter à Saori l'histoire de son dernier job. Si seulement il parvenait à savoir où était Ikki... Au Japon sans doute, mais sûrement pas à Tokyo où il aurait pu par hasard, rencontrer son frère... Les Dieux avaient sûrement tout prévu ! Et pourtant il fallait trouver le Phénix. Il savait très bien qu'il serait puni pour avoir quitté l'Italie avant les deux ans révolus, et aussi d'avoir prit contact avec Andromède, alors un peu plus un peu moins... Et de toute façon il s'en foutait et n'avait plus qu'une seule idée en tête : retrouver Shun ! Et pour cela il était décidé à employer les grands moyens...

 

Angelo s'arrêta dans un fast food et commanda un sandwich et un café. Puis il sortit son porte feuilles de sa poche et en retira une carte de visite où était inscrit un numéro de téléphone à Tokyo. En fait, il n'avait pas tout dit à Shun au sujet de son ancien patron italien... Il s'était entendu plus que bien avec ce dernier et avait même eu une aventure amoureuse avec lui... Il lui avait aussi dit qu'il savait qu'il faisait parti de la mafia et, lorsque le Cancer avait quitté Naples, Paolo lui avait donné sa carte avec le numéro de téléphone d'un ami japonais qui faisait lui, partie de la mafia japonaise... En cas de besoin...

- S'il vous plait, je peux téléphoner ? demanda t-il à une jeune serveuse ?

- La cabine est là-bas monsieur... lui indiqua t-elle avec le sourire.

Il la remercia et y alla aussitôt. Il composa le numéro et une voix grave répondit presque instantanément.

- Bonjour... est-ce que je pourrais parler à monsieur Jun Hashimoto s'il vous plait ?

- C'est moi même... Qui est à l'appareil ?

- Je suis Angelo Albiero et j'aimerais vous rencontrer sur la recommandation de Paolo Branduardi...

- Vous connaissez bien Paolo ? s'informa l'homme un peu méfiant.

- J'ai travaillé pour lui pendant un an à Naples... Lorsque j'ai quitté l'Italie il m'a donné votre numéro au cas où j'aurais un problème et il s'avère que j'en ai un gros !

Pendant qu'il parlait, il entendait son correspondant tapoter sur un ordinateur et supposa que celui-ci demandait confirmation à son ami italien, par mail peut être...

- Vous êtes à Tokyo monsieur Albiero ?

- Oui, depuis hier soir...

Il y eu un petit silence.

- Paolo vient de me confirmer ce que vous dites ! l'informa t-il. Soyez dans deux heures à cette adresse... Il la lui dicta en lui expliquant que c'était près du grand parc en plein centre ville et qu'il trouverait facilement.

- J'y serais ! A tout à l'heure et merci beaucoup.

Le Cancer raccrocha et revint à sa table pour manger son sandwich. Si la mafia japonaise était aussi efficace que la mafia italienne, il aurait vite fait de retrouver la trace de ce salopard ! Lorsqu'il eut terminé il demanda à la serveuse où se trouvait ce fameux grand parc, ce qu'elle lui indiqua aimablement tout en se disant que ce grand et beau garçon vêtu de cuir noir avait vraiment un sourire à tomber par terre ! Angelo, quant à lui, se félicita de parler l'Anglais couramment car beaucoup de monde ici comprenait et parlait cette langue internationale. Il grimpa à nouveau sur sa moto et se dirigea vers le parc qu'il trouva sans difficulté. Ensuite, un agent de police qui se trouvait là, lui indiqua l'adresse qu'il cherchait et qui se trouvait être une grande banque. Comme il était en avance, il alla faire un tour dans le parc très verdoyant et très fleuri.

A l'heure dite, l'Italien entra dans la banque et demanda à voir monsieur Hashimoto avec lequel il avait rendez-vous.

 

L'homme qui le reçut devait avoir une trentaine d'années, comme Paolo, et lui sembla sympathique. Il le fit asseoir et demanda à sa secrétaire de leur amener du thé.

- Maintenant, racontez moi tout, monsieur Albiero... invita le Japonais.

Et Angelo lui raconta son arrivée à Tokyo, sa rencontre imprévue avec Shun, qui se trouvait être un de ses amis qu'il n'avait pas vu depuis deux ans, la somme que le patron du club avait réclamée pour laisser le jeune homme partir trois mois avant la fin de son contrat, et surtout la disparition de tout le monde lorsqu'il s'était présenté au rendez vous le matin même.

- Vous dites le club gay "Jardins des Délices" ? Oui je vois qui le tient, c'est Tomoyuki Miura, un drôle d'oiseau sans beaucoup de scrupules... Il a déjà eu des ennuis avec la police parce qu'il ne se gêne pas pour embaucher des garçons mineurs, expliqua Jun.

- Quand je pense que ce fils de $*$ù$* a menacé Shun de porter plainte pour rupture de contrat ! tempêta le Cancer.

- Il se serait bien gardé de le faire ! Par contre je me demande pourquoi il a préféré disparaître avec ses serveurs plutôt que de prendre vos 50 000 euros... Ou alors, peut être que votre ami lui attirait beaucoup de clients...

- Shun est très mignon, ça ne m'étonnerait pas ! dit Angelo. Vous pensez pouvoir le retrouver?

- J'ai bon espoir ! Je vais passer quelques coups de fil et je vous tiens au courant.

- Je veux participer aux recherches !

- Mmm, je m'en doutais un peu... Vous avez de la chance d'être recommandé par Paolo ! C'est d'accord, où est-ce que je peux vous joindre ?

- J'ai repéré un hôtel de l'autre côté du parc, je vais y prendre une chambre ! répondit l'Italien. J'y attendrai de vos nouvelles.

- Ah oui le "Royal Palace" ! Je vous appelle dès que j'ai des renseignements. Vous n'avez pas de portable ?

- Non, mais je ne bougerai pas de ma chambre... Ah oui et, euh... si ce n'est pas abusé, ce serait bien aussi de retrouver le frère de Shun... Il s'appelle Ikki Kido et tout ce que je sais, c'est qu'il est au Japon mais pas à Tokyo...

- Nous ne sommes pas Interpol ! plaisanta le Japonais, mais je vais mettre du monde sur l'affaire...

Ils se serrèrent la main.

- Ce jeune homme, Shun, c' est votre petit ami ? demanda Jun Hashimoto avec un petit sourire.

- Non...

Angelo partit en souriant de cette question. Il récupéra sa moto et traversa le parc pour aller prendre une chambre à l'hôtel comme il l'avait dit. Il expliqua à l'accueil de lui passer d'urgence les communications qui arriveraient pour lui et monta s'installer et surtout... attendre !

 

Angelo déposa son sac à dos, qui n'était pas très gros puisqu'il n'avait qu'une moto, sur le lit et regarda la chambre.

-"Ah oui, nettement mieux que le bouiboui où j'ai dormi la nuit dernière ! pensa t-il. Mais, pas le même prix non plus... Bah, il faut ce qui faut et si je dois y rester plusieurs jours, autant que ce soit confortable ! Puis avec un sourire : Merci Paolo de m'avoir donné un bon salaire pendant le temps que j'ai passé avec toi, cela m'a permis d'avoir de bonnes économies ! Il faudra que je l'appelle pour le remercier de tout. Et de plus je n'ai même pas pu donner les 50000 euros à cet enfoiré ! Dio mio, quand je vais le retrouver celui-là, il va passer un sale quart d'heure !"

Il retira son blouson et ses bottes et décida tout d'abord, de se prendre une bonne douche puis ensuite de se faire monter un repas car, avec tout ça, il n'était pas loin de 20 heures. Il alluma la télé et zappa jusqu'à trouver une chaîne en italien... Il n'aurait certainement pas de nouvelles ce soir, alors autant s'installer confortablement pour attendre...

Une demi-heure plus tard, notre chevalier ressortit de la salle de bain, une serviette nouée autour des hanches. Son plateau repas l'attendait sur la table basse, il le prit, s'installa sur son lit, avec la télécommande à portée de main et dîna en regardant la télé d'un oeil distrait. Son esprit était ailleurs, se demandant où pouvait se trouver Shun et comment il allait. Il sentait que cette attente allait vite l'énerver, lui qui n'avait pas une grande patience.

-"Pffff, si j'avais mes pouvoirs, j'aurais pu le détecter ! J'aurais pu aussi contacter Aphro, Shura et Saga et on se serait démerdé à nous quatre pour retrouver Shun et faire la peau à son salopard de patron ! J'aurais pu prévenir Ikki aussi ! Putain... je vais lui dire ce que je pense de cette idée à la con à Athéna, moi ! Déesse ou pas !"

Une fois son repas terminé, Il s'allongea et essaya de se concentrer sur le film "La Dolce Vita" qui passait ce soir là sur la chaîne italienne qu'il avait choisi, mais comme il l'avait déjà vu plusieurs fois, son esprit vagabonda encore vers Andromède... Il repensa alors à la remarque que lui avait faite Jun Hashimoto "Shun est votre petit ami ?" Un sourire étira les lèvres du Cancer... S'il y en avait bien un à qui il n'avait jamais pensé comme à un éventuel petit ami, c'était bien Shun ! Il n'avait que 14 ans à la fin des guerres ! Oui, mais aujourd'hui, il en avait 16... Il ne pu s'empêcher de repenser aux jolies petites fesses du jeune Japonais, si joliment moulées dans le mini short de cuir noir... Il soupira et secoua la tête...

-"Oh non, pas ça... Est-ce que je serais attiré par Shun ? Moi ? On est trop différents, ça ne pourrait jamais marcher entre nous ! Et puis, si ça se trouve je ne lui plais pas du tout... Il était content de me voir oui, mais vu sa situation, il aurait même été heureux de voir Hadès ! Oh mamma mia, il ne me manquait plus que ça ! Mon vieux Angelo te voilà bien... Pourtant quand je pense que des mecs ont pu poser les mains sur lui, j'ai envie de tout casser ! Bon sang, je suis jaloux ! Ca y est je suis pris... ce petit Andromède a agi sur mon coeur sans même en avoir la plus petite idée, je suis sûr ! Santa Madonna, aidez-moi à le retrouver rapidement je vous en prie... Je sais que je ne suis pas votre... sujet le plus fidèle ni le plus respectable... mais, dans votre immense bonté, je vous supplie de m'aider à retrouver Shun et surtout... protégez le bien... Si quelqu'un mérite votre protection, c'est bien lui !"

Il soupira à nouveau et, chose qui ne lui était sans doute pas arrivée depuis son enfance, fit le signe de la croix...

 

Angelo dormit d'une traite jusqu'au lendemain matin et c'est la sonnerie du téléphone qui le réveilla en sursaut à huit heures. Il décrocha rapidement le combiné posé sur la table de chevet.

- Pronto ! dit-il par habitude. Puis se reprenant : oui allo... Oh monsieur Hashimoto, oui, bonjour....................................... Vous avez retrouvé Ikki ?................................. Il était à Nagano ? D'accord..................... Pas de problème je vais aller le chercher à l'aéroport ......................... Oui, je lui raconterai moi-même...................... Je pense qu'il prendra une chambre dans le même hôtel que moi................. Pas de nouvelles de Shun pour le moment?............... Entendu, j'attends votre appel. A quelle heure arrive l'avion d'Ikki ?.......... 10 heures, d'accord ! Je vous remercie beaucoup encore une fois. A bientôt monsieur Hashimoto............. Ah, Jun ? Alors à bientôt Jun..........

L'Italien raccrocha. Ils avaient retrouvé Ikki, c'était déjà ça ! Ils lui avaient juste dit que son frère avait besoin de lui à Tokyo et qu'Angelo l'attendait pour lui expliquer...

-"Pauvre Phénix... il a du se demander ce que je faisais dans cette histoire ! et même est-ce qu’il aura fait le rapprochement entre le prénom et moi !" ne put-il s'empêcher de penser avec un petit sourire.

Il se doucha et s'habilla puis descendit prendre son petit déjeuner dans la salle de l'hôtel. Il recommanda au garçon de la réception de bien prendre les messages qui pourraient arriver pour lui, alla chercher sa moto au garage de l'hôtel et prit la route de l'aéroport de Tokyo.

Après s'être trompé deux fois de route et en pestant contre les indications et les panneaux écrits en Japonais (et pour cause...) Angelo arriva enfin à l'aéroport avec un peu de retard. Il se rendit dans la salle d'attente et y trouva Ikki qui faisait les cent pas d'un air énervé.

- Ah ben c'est pas trop tôt ! s'exclama celui-ci en se précipitant vers lui. Où est Shun ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

- Salut Ikki ! Excuse-moi d'être en retard mais je me suis un peu paumé en chemin. Viens, sortons d'ici, il faut qu'on retourne vite fait à l'hôtel car j'attends des nouvelles justement.

- Mais dis moi ce qui est arrivé à mon frère ! Le type qui est venu me chercher à Nagano n'a rien voulu me dire et je vais finir par péter un plomb !

Ils sortirent de l'aéroport et regagnèrent la moto du Cancer.

- Il a été enlevé... Je te raconterai tout à l'hôtel. Heureusement que tu n'as qu'un petit sac, tiens mets ce casque...

- Enlevé ? balbutia Phénix en prenant machinalement le casque et en s'installant derrière Angelo.

 

Une demi heure plus tard ils étaient de retour dans la chambre d'hôtel et l'Italien entreprit de raconter toute l'histoire à Ikki qui, assit sur le lit, l'écouta sans l'interrompre.

- Oh mon Dieu, Shun, c'est pas vrai... se lamenta t-il en passant ses doigts dans ses boucles bleues. Mais pourquoi est-ce qu'il est allé se fourvoyer là-dedans ! Tu sais je n'étais pas tranquille de le savoir tout seul et livré à lui-même à Tokyo et plusieurs fois j'ai eu envie de venir ici malgré les consignes qui nous avaient été données... J'aurais du le faire ! S'il lui arrivait quelque chose je ne me le pardonnerais jamais !

Le chevalier d'or vint s'asseoir près de lui et lui tapota l'épaule.

- Il ne lui arrivera rien Ikki. Ils vont retrouver sa trace et celle de ce salopard j'en suis sûr ! Tu as vu comme ils t'ont vite retrouvé toi ?

- Si on m'avait dit qu'un jour je devrais compter sur la mafia italienne et japonaise pour retrouver mon frère ! C'est tout toi ça, de t'embringuer là dedans !

- Ca a été un pur hasard, mais finalement je ne le regrette pas !

Phénix soupira.

- Oui, ils ont le bras long ! En tout cas je te remercie de ce que tu as voulu faire pour lui... 50000 euros, c'est pas rien et j'aurais été bien empêché d'en faire autant !

- Bah, le fric il faut que ça serve ! répliqua Angelo. Tu sais moi aussi je me sens fautif, j'aurais jamais du le laisser le soir où je l'ai retrouvé ! Quelle connerie ! Mais j'étais tellement sûr que son gros porc de patron voulait le blé !

Ikki ne pu s'empêcher de le regarder avec un petit sourire.

- Angelo Albiero a, semble t-il, le coeur plus sensible que Masque de Mort...

- Tu crois que quelqu'un peut rester insensible à Shun ? Et qui te dit que Masque de Mort lui-même n'y était pas sensible sans le reconnaître ? Tu sais, je me demande toujours ce qui m'a attiré à Tokyo... C'est comme si j'avais été guidé vers ce club...

- Peut être que Saori a senti que Shun avait besoin d'aide...

- Oui, c'est possible puisque les Dieux nous surveillent ! Mais pourquoi moi ? Moi j'aurais pensé à n'importe lequel d'entre nous sauf à moi !

Le Phénix haussa les épaules.

- Oui, moi aussi ! Mais çà... c'est une autre histoire, et tu as l'air efficace en fin de compte... Puis après un petit silence : Et si cet enfoiré réclame plus d'argent pour laisser partir Shun ?

- Soit tranquille... En plus des 50000 euros, je peux aussi revendre ma moto et en dernier recours je peux aussi demander à Paolo de m'aider... Si ce n'est qu'une question de pognon ce n'est qu'un moindre mal !

- On ne pourra jamais te rembourser tout ça... regretta le Japonais. Et ça ne me plait pas trop de devoir de l'argent...

- Surtout à moi n'est-ce pas ? l'interrompit l'Italien. N'ais pas peur, je n'attend rien en échange, pas même ta reconnaissance... Ma seule récompense sera de voir ton frère sain et sauf ! Par contre je te demanderai une faveur, c'est de me laisser écraser la gueule de ce Miura !

- Pardonne-moi Angelo, je ne voulais pas être désagréable, tu ne le mérites pas... J'ai tellement peur pour Shun ! Et pour ce qui est d'écraser la gueule à Miura, je te cède la priorité à condition que tu ne l'achèves pas pour que je puisse me défouler aussi...

- Pas de problème ! railla le Cancer.

Ils parlèrent tout l'après midi afin de tuer le temps mais les fréquents coups d'oeil qu'ils lançaient au téléphone trahissaient leur impatience grandissante.

- Est-ce que tu veux louer une chambre pour toi ou bien est-ce que tu veux partager la mienne? demanda le Cancer lorsque le soir arriva.

Le Phénix jeta un regard au lit pour deux personnes qui occupait la chambre.

- Et bien... ce lit a l'air assez large et je serais encore plus anxieux si je ne suis pas près du téléphone...

Ils se firent monter deux repas qu'ils dégustèrent en regardant la télé d'un oeil plus que distrait, puis se couchèrent.

 

C'est la sonnerie du téléphone qui réveilla les deux garçons un peu après minuit. Angelo décrocha le combiné le coeur battant à cent à l'heure et reconnut la voix de Jun Hashimoto. Il fit un petit signe à Ikki.

- Oui Jun......... Non, vous avez bien fait........... Vous savez où est Shun ? Oui, oui je note...... Il répéta l'adresse à voix haute pour que Ikki puisse noter. Une boîte de strip tease ? s'exclama t-il. Bon sang, je vais le tuer ce mec ! Il écouta son correspondant pendant quelques instants. Oui le frère de Shun est avec moi............. On est attendus là-bas ? Pas de problème on part tout de suite ! Merci beaucoup Jun et à bientôt ! Et il raccrocha.

- Alors ??? s'impatienta Phénix qui arpentait la chambre.

- Shun va bien et on va de ce pas faire une descente dans la boîte de strip de ce cher monsieur Miura !

- Qui nous attend là-bas ?

- Jun ne me l'a pas dit, mais peu importe ! Des hommes à lui je suppose...

Tout en parlant ils s'étaient habillés en vitesse et furent près à partir en un rien de temps. Ils descendirent au garage et retrouvèrent la moto noire.

- Tu sais où ça se trouve cette rue ? demanda Angelo.

- Oui, c’est à l’autre bout de la ville. A cette heure ci il n’y aura pas beaucoup de circulation et on devrait y être en une heure avec ton bolide !

- Alors à toi de piloter, on gagnera du temps !

Ils enfourchèrent l'engin qui fila dans la nuit, presque à la vitesse de la lumière...
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