Chapitre unique |
Au Sanctuaire, dans le bureau du grand Pope Shion. Nous y retrouvons bien sûr Shion, mais aussi Saori et Hadès. Et, assis sur deux chaises devant le bureau, deux garçons : Angelo chevalier d’or d’Athéna du signe du Cancer et Myu du Papillon de l’Etoile Terrestre Féerique, spectre d’Hadès. Cela faisait environ six mois que la dernière guerre était terminée et que tout le monde avait été ressuscité par les Dieux. Tout le monde vivait en paix maintenant et en plus ou moins bonne amitié : les chevaliers, les guerriers divins, les marinas et les spectres. - Bon, dit Shion, si vous êtes là, c’est que nous avons une mission à vous confier… Il y a une conférence sur la paix dans le monde à Sydney en Australie et on aimerait qu’un représentant de chaque Sanctuaire y assiste… Oh juste pour écouter et prendre des notes, rassurez-vous ! - Et pourquoi moi ? s’informa Angelo. Je crois que Mu, Shaka ou Camus se seraient mieux débrouillés… - J’ai d’autres missions à leur confier, intervint Saori, et toi qui ne veux plus que des missions pacifiques, quoi de mieux qu’une conférence sur la paix ! Le Cancer préféra ne pas répondre, ne voulant pas risquer d’être malpoli avec sa Déesse. - Vous retrouverez le général Sorente et Siegfried de Dubhe là-bas… précisa Shion. - Pourquoi est-ce qu’ils ne partent pas avec nous ? demanda Myu. - Et bien… il semblerait que leur combat à Asgard et leur envol ensemble les ait rapprochés… expliqua Saori en souriant. Et Julian et Hilda les ont autorisé à partir tous les deux. - Et bien moi, j’aurais préféré partir avec un marina ou un guerrier divin, plutôt qu’avec un spectre ! s’emporta l’Italien en se levant. - J’en ai autant à ton service ! rétorqua le Papillon en se retournant vers lui. Je n’ai rien contre les généraux de Poséidon ni contre les guerriers d’Asgard ! Par contre… - Ca suffit ! intervint le Dieu des Enfers. Vous partez tous les deux, un point c’est tout ! Et tâchez de nous ramener des choses intéressantes. Myu ploya le genou devant son souverain. - Pardonnez-moi… murmura t-il. Hadès lui tendit la main pour qu’il se relève. - Ce n’est rien et je te fais confiance pour que tout se passe bien… - Je suis désolé aussi Princesse… dit Angelo un peu à contre cœur, en s’inclinant devant la jeune femme. Celle-ci lui sourit avec sa douceur habituelle. - Je comprends ce que tu ressens, mais tu es bien placé pour savoir qu’il faut s’efforcer d’oublier… Je compte sur toi chevalier ! - Oui Altesse… - Et je vous prête mon jet privé ! reprit Saori d’un ton enjoué. Vous allez voir, il y a tout le confort et vous ne verrez pas passer le voyage ! - Vous partez à 14 heures des arènes… conclut le grand Pope.
A l’heure prévue, Angelo et Myu se retrouvèrent aux arènes où les attendaient le petit jet et son pilote. Ce dernier leur montra toutes les commodités de l’appareil : le mini bar, le réfrigérateur bien garni, les deux télévisions avec la collection de DVD, etc… Tout l’intérieur était en cuir beige clair avec huit sièges normaux, quatre de chaque côté et deux banquettes. - Et bien, on voit que c’est la fondation Kido qui paye ! ne pu s’empêcher de commenter le Cancer. Myu le regarda en cachant un petit sourire moqueur mais ne rajouta rien, ne voulant pas se montrer désobligeant envers Athéna et sachant très bien qu’Hadès lui en aurait voulu. Les deux garçons eurent la même idée et s’installèrent chacun sur une banquette de chaque côté de l’avion, s’ignorant totalement. Lorsque le jeu eut décollé, Angelo mit un DVD dans le lecteur, le casque sur ses oreilles et s’absorba dans le film qu’il avait choisi. Myu regarda les images pendant un moment mais sans le son, il s’en désintéressa vite et il n’avait pas envie de se retrancher lui aussi, sous un casque. En dehors de son statut de spectre, c’était un garçon sociable et amical et, finalement, il aurait bien essayé de faire connaissance avec ce chevalier qui, certes, n’avait pas l’air très liant, mais qui était très beau, avec ses courtes boucles bleues et ses yeux bleu cobalt vifs et perçants. Au bout de deux heures à regarder d’un œil le film et son spectateur, le spectre se leva et alla au frigo prendre deux bières. Puis il mit une canette devant les yeux du Cancer. Celui-ci la prit et leva la tête vers son compagnon, rencontrant deux yeux rose et noir doux et souriants. Ne voulant pas paraître trop malpoli tout de même, il retira son casque. - Merci… - De rien… Je peux m’asseoir près de toi ? Angelo lui fit un petit signe de la main, l’invitant ainsi près de lui. - Dis-moi chevalier… euh au fait, je peux t’appeler Angelo ? - Ben, si tu veux, puisque c’est mon prénom… accepta l’Italien en soupirant. Myu hésita quelques instants puis se releva. - Bon, je t’embête à ce que je vois, je te laisse regarder ton film ! Angelo le rattrapa par le pan de sa chemise blanche. - Mais non, viens ! Excuse-moi, je suis de mauvais poil… - Parce que tu es obligé d’être avec moi ? - Non, pas particulièrement toi… - Alors c’est parce que je suis un spectre d’Hadès ? - Pfff… oui peut-être… mais je suppose que pour toi c’est la même chose… répliqua le Cancer. - Oui, je le pensais, mais… Ils furent interrompus par une lumière blanche qui envahit la cabine, tandis que le jet était secoué comme un prunier. - Attachez vos ceintures ! cria le pilote, on entre dans un violent orage et on est juste au- dessus de l’Océan Indien ! Les deux garçons quittèrent la banquette pour regagner les sièges et bouclèrent leurs ceintures. Ils étaient secoués dans tous les sens tandis que dehors, régnait un temps de fin du monde. Myu glissa sa main dans celle de son voisin. - Je n’ai jamais aimé prendre l’avion ! Je ne veux pas mourir… pas déjà… - On ne va pas mourir ! assura l’Italien en serrant malgré lui, les doigts fins dans les siens. « Athéna, protège-nous ! » murmura t-il. Un grand bruit retentit, suivit d’un grand choc, comme si l’avion explosait, et puis… le trou noir.
Lorsque le Cancer rouvrit les yeux, le calme régnait à nouveau, sauf le déluge de pluie qui martelait la carlingue. Il regarda par le hublot et vit qu’ils étaient posés sur une plage. Puis il se tourna vers Myu dont il n’avait pas lâché la main. Celui-ci ne bougeait pas. L’Italien défit sa ceinture et celle de son voisin, puis il lui tapota la joue. - Hey, réveille-toi ! Il n’y eut pas de réaction. Il toucha le côté de son cou et y sentit battre la vie avec soulagement. Le jeune homme était juste sonné par le choc. Il se leva et alla voir dans la cabine de pilotage où il ne pu, hélas, que constater que le pilote avait eu moins de chance qu’eux : il était mort. - Merci de nous avoir posés vieux… murmura Angelo. Il retourna dans le cockpit et mouilla une serviette qu’il posa sur le front de Myu qui ne tarda pas à ouvrir ses jolis yeux rose et noir. - Aaah, c’est gentil de revenir, je commençais à m’ennuyer ! plaisanta le Cancer. Le spectre se redressa et son premier réflexe fut aussi de regarder par le hublot. - Bon sang, on est posés et sains et saufs ! constata t-il. - Oui, mais le pilote est mort ! l’informa le chevalier. Je pense que si l’appareil n’est pas trop abîmé c’est parce qu’il est à décollage et atterrissage vertical. Peut-être que ça l’a un peu aidé… Le spectre regarda à nouveau dehors. - Je me demande où on est… - Quelque part au milieu de l’Océan Indien ! On avait encore quatre heures de vol avant d’arriver à Sydney… Si la pluie voulait bien s’arrêter un peu, on pourrait aller voir dehors ce qu’il en est… - Et il faudra enterrer ce pauvre pilote aussi… dit Myu. - Ne t’en fait pas, ce sera fait avant la nuit ! J’ai suffisamment fréquenté de cadavres comme ça dans ma vie précédente sans avoir envie de continuer. - Je t’aiderai, ça ira plus vite. Je suppose que la radio est naze ? - En effet, et je n’y connais rien en électronique ! Mais peut-être qu’Athéna et Hadès ont ressenti notre accident… Ce sont des Dieux après tout ! - Et puis Siegfried et Sorente vont bien prévenir que nous ne sommes pas arrivés… espéra le jeune Autrichien. - Oui sans doute. Enfin, on a quelques victuailles dans le frigo… qui ne fonctionne plus d’ailleurs, donc ça ne va pas se conserver bien longtemps… Et il y a aussi de quoi boire pour quelques jours… résuma Angelo. - Ca aurait pu être pire alors ! conclut le spectre en souriant. Ils patientèrent une heure, et comme le soleil descendait à l’horizon, ils décidèrent d’aller enterrer le pilote dans le haut de la plage, à l’orée de la forêt. La pluie n’avait pas cessé. Heureusement grâce à leur cosmos, ils creusèrent assez rapidement et rebouchèrent tout aussi vite, mais cela suffit pour qu’ils soient complètement trempés. Angelo fabriqua même une croix avec deux branches pour mettre sur la tombe. - Il était Japonais, mais… de toute façon ça ne peut pas faire de mal… commenta t-il. - Cette forêt a l’air très dense… remarqua Myu en plongeant son étrange regard dans les fourrés dégoulinants d’eau. - Oui, ce n’est pas encourageant. Mais bon, pour l’instant, allons nous mettre à l’abri car il va faire nuit et on est complètement transpercés par cette pluie à la con ! Ils regagnèrent l’épave du jet et s’y enfermèrent avec plaisir. Il faisait sombre à l’intérieur car il n’y avait plus d’électricité. Ils retirèrent leurs vêtements mouillés et se mirent une couverture sur le dos, puis le Cancer alla chercher des sandwiches et des bières qu’ils dégustèrent assis sur une banquette. - C’est pas la peine de trop se priver car la nourriture ne va pas se garder très longtemps sans frigo ! déclara t-il. - Mais j’espère qu’on ne va pas rester trop longtemps nous non plus ! rétorqua le Papillon. Ils mangèrent tranquillement tout en discutant, tandis que la pluie tambourinait toujours sur la carlingue. Lorsque l’obscurité fut complète ils décidèrent d’aller dormir. Ils déplièrent les banquettes qui leur firent deux petites couchettes, pas très larges mais assez confortables et trouvèrent même d’autres couvertures. - Si cet avion était resté en l’air il serait parfait ! maugréa l’Italien en s’installant sur son lit. - C’est pas de la faute de l’avion mais celle de l’orage… dit Myu en riant. Ils sont très violents et très soudains dans le coin ! Il se coucha aussi. Une petite demi heure se passa ainsi. - Angelo, tu dors ? - Mmmm… ça ne va pas tarder si tu veux bien te taire. - Justement… moi je n’ai pas très envie de dormir et je me demandais si tu aurais envie de… enfin… qu’on s’amuse un peu tous les deux… - J’y crois pas ! Tu me proposes qu’on… couche ensemble ? s’exclama le Cancer complètement réveillé tout d’un coup. - Oui… Ca te choque ? - Oh non, il m’en faudrait plus que ça ! C’est juste que, ce matin tu étais outré de devoir faire ce voyage avec un chevalier d’Athéna et maintenant, tu me proposes une partie de jambes en l »air ! - Je sais, mais tu vois en fait, je n’étais pas si contrarié que ça… et puis j’aurais pu tomber plus mal… Et pour terminer, c’est toi qui avais commencé ! Il y eut quelques secondes de silence. Je ne te supplierai pas, c’est oui ou c’est non… - C’est oui bien sûr ! Je serais bien bête de refuser une telle proposition… Tu es très mignon et tu as des yeux fascinants… Il n’avait pas fini sa phrase qu’il sentit un corps doux et chaud se glisser contre le sien. - Est-ce que tu les vois un peu comme ça mes yeux ? demanda Myu en approchant son visage tout près de celui de son voisin. - Toi au moins, tu sais ce que tu veux ! s’amusa Angelo en plongeant son regard bleu dans les étranges yeux rose et noir. - Ca te déplait ? murmura l’Autrichien en caressant le torse et le ventre plat de l’Italien. - Non, au contraire… j’aime les garçons décidés ! Il enlaça le corps souple qui épousait parfaitement le sien et prit possession des lèvres qui s’offraient à lui. Les caresses devinrent vite très précises puisque tous les deux avaient le même objectif : le plaisir. La nuit fut chaude et agitée pour les deux ennemis devenus amants. Le lendemain matin, il faisait jour et le soleil brillait lorsqu’ils se réveillèrent toujours blottis l’un contre l’autre. Myu tournait le dos au Cancer et leurs corps s’imbriquaient parfaitement, vu l’étroitesse de la couchette. - Merci pour cette nuit mon joli papillon… murmura l’Italien en déposant des petits baisers sur l’épaule nacrée de son compagnon. - Alors tu ne regrettes pas d’avoir dit oui ? demanda celui-ci câlin en flottant ses fesses sur le sexe qu’il sentit durcir aussitôt. - Oh ça non ! Tu sais exactement ce qu’il faut faire pour m’exciter… comme en ce moment par exemple… - C’est vrai tu aimes ? Alors viens… viens en moi Angelo… j’adore sentir ton sexe en moi ! - Comme ça, sans préparation ? - Oui… c’est le genre de petite douleur que j’adore ! Il replia ses jambes vers l’avant et le Cancer s’enfonça d’un seul coup dans les profondeurs moites et chaudes de son intimité, lui arrachant un petit de douleur et de plaisir mêlés. - Oh oui… bouge, enfonce toi tout au fond ! C’est si bon… Le Cancer faufila sa main sur le ventre du spectre et prit son membre gonflé. - Nous allons encore jouir ensemble, comme nous l’avons fait plusieurs fois cette nuit… C’est marrant cette coordination que nous avons… En effet, l’orgasme les saisit au même moment et, encore une fois, un même cri de plaisir les unit. Après cela, et faute de douche, ils allèrent piquer une tête dans l’océan, qui était aujourd’hui aussi bleu que le ciel, puis ils s’allongèrent sur le sable, toujours nus. - Ca a du bon une plage déserte ! remarqua le chevalier d’or. - Oui, ce n’est pas la peine de s’habiller… Et moi j’adore être nu… soupira le jeune Autrichien en s’étirant gracieusement. - Et moi j’adore que tu le sois… murmura Angelo en caressant doucement la cuisse de son voisin. - Est-ce que tu as un petit ami au Sanctuaire ? demanda Myu. - Non… enfin rien de sérieux… Parfois je passe la nuit avec Aphrodite mais c’est juste… pour notre plaisir à tous les deux… - Je vois… Aphrodite, le chevalier des Poissons… il est magnifique ce garçon ! Vous allez bien ensemble. Puis il se releva : je vais me baigner encore une fois avant de remonter ! Il fit quelques pas : je suis content que tu n’ais pas d’amoureux… Il partit en courant. Angelo se redressa sur les coudes pour le regarder nager. - Toi aussi tu es un garçon magnifique mon petit papillon… dit-il à voix basse d’un air pensif. Ils restèrent sur la plage toute la matinée puis retournèrent à l’avion pour manger encore un peu de leurs réserves. Ils avaient tout de même enfilé un slip en guise de maillot de bain. Lorsqu’ils eurent terminé, ils décidèrent d’aller explorer un peu les environs. Ils remirent leurs t-shirts et leurs chaussures et, en route. Ils marchèrent plus d’une heure sur le rivage sans rien trouver de particulier. - On aurait dû amener à boire, dit Myu, le soleil tape fort ! - Revenons par la forêt, peut-être qu’on trouvera quelques fruits… suggéra Angelo. Ils remontèrent donc vers les arbres et s’enfoncèrent dans les buissons à la recherche de quelque chose de comestible. Soudain le spectre s’arrêta. - Ce n’est pas des bananes dans cet arbre ? - Ca y ressemble, je vais grimper pour aller voir de plus près ! J’adorai grimper aux arbres quand j’étais plus jeune… affirma le Cancer en empoignant les premières branches. - Fait attention ! conseilla l’Autrichien. - Aurais-tu peur pour moi ? railla le chevalier en se retournant vers lui. Tu sais, j’ai fait des choses plus dangereuses que d’escalader un tronc d’arbre ! - Oui, je sais… mais on ne sait jamais, tu pourrais te faire mal. L’Italien se pencha vers lui. - Je suis touché… Alors un baiser pour me protéger ? Myu sourit et s’empressa de donner le baiser demandé. C’était bien des bananes qu’il y avait dans cet arbre. Angelo en cueillit une petite provision qu’il laissa tomber sur le sol où son compagnon les ramassa. Il enleva son t-shirt pour y emballer les fruits afin de les transporter plus facilement. Puis ils reprirent leur chemin en mangeant quelques bananes. Ils trouvèrent également d’autres fruits : noix de coco, mangues et petites baies (nda : comment ça je regarde Koh Lanta ? Et oui j’avoue !) - On pourra essayer de pêcher aussi, proposa l’Italien, parce que les fruits, ça va aller un peu… - Ne dis pas ça… lui glissa Myu à l’oreille, je suis certain que tu vas aimer ma façon de les préparer… - Y-a pas trente six façons de manger les fruits ! - Tu verras au repas de ce soir… promit le jeune Autrichien mystérieux. - Allez, on accélère alors ! déclara Angelo en marchant plus vite. Je m’attends à tout avec toi ! Ils marchèrent encore un long moment et arrivèrent au jet en fin d’après midi. - Aaah ça fait du bien d’arriver ! déclara le Cancer en retirant ses chaussures et en se laissant tomber sur une couchette. Déjà j’aime pas faire les courses dans les magasins mais là, c’est pire ! Le spectre vint s’asseoir près de lui et passa un doigt léger sur son torse bronzé. - Dis-moi… est-ce que… est-ce qu’on dort ensemble ce soir encore ? Ou bien tu préfères qu’on arrête ? L’Italien le prit dans ses bras et se plongea dans les jolis yeux rose et noir. - Pourquoi demandes-tu ça bambino ? J’espère bien que tu n’en as pas marre de moi après une nuit et une journée ! - Non ! J’avais peur que ce soit toi qui en ait assez… Je ne voudrais pas être envahissant… - Ne dis pas de bêtises… C’est plus agréable comme ça plutôt que de se faire la gueule chacun à un bout de l’avion, non ? - C’est vrai ! approuva Myu avec son plus joli sourire. Et puis je… Angelo le regarda d’un air interrogatif pour l’inciter à continuer sa phrase. Mais le jeune homme soupira et lui sourit. - Rien… rien du tout… Embrasse moi… - J’y pensais justement ! Tes jolies lèvres appellent les baisers… Ils s’embrassèrent un long moment, se goûtant et se caressant de plus en plus fiévreusement. Puis, comme l’Italien commençait à s’aventurer aux endroits stratégiques, montrant par là qu’il désirait le plus intime des contacts, Myu se redressa. - Pas si vite petit crabe… Tu ne veux pas goûter aux fruits à ma façon ? - Si ! Je vois dans tes jolis yeux que je vais aimer ça… Le spectre d’Hadès se leva. Il éplucha quelques bananes et en coupa certaines en rondelles. Il coupa en deux une orange et un pamplemousse, mis en cubes une mangue et rajouta quelques baies rouges pour compléter le plat. Puis il rejoignit le Cancer sur la couchette. ? - Et maintenant ? demanda le chevalier en passant une main caressante sur une cuisse nacrée qui se trouvait à sa portée. - Laisse-moi faire… Il prit une demi orange et la pressa légèrement pour faire couler du jus sur la poitrine et le ventre de son amant… Puis il se pencha et commença à lécher la peau bronzée… Angelo frissonna et soupira. - Mmmm… Je sens que cette dégustation va me plaire ! Est-ce que je pourrai le faire aussi après ? - J’espérais bien que tu me le demanderais… répondit le jeune homme aux cheveux roses. Cette petite dégustation très spéciale dura toute la soirée. Ils alternèrent les rôles car les sensations n’étaient pas les mêmes selon les activités… Les soupirs et les gémissements de plaisir ponctuèrent la soirée. Pour terminer ils allèrent prendre un bain de minuit car ces petits jeux les avaient rendu un peu collants… Enfin ils s’endormirent d’un trait jusqu’au lendemain matin, parce que ça fatigue aussi !
Un petit jet identique atterrit sur la plage, près de l’épave et deux garçons en sortirent. L’un avait des cheveux couleur lilas et des jolis yeux roses et l’autre des cheveux châtain très clair et des yeux gris pâle presque aussi transparents que ceux de Hyoga. C’était Sorente, général de Poséidon et Siegfried, guerrier divin d’Asgard. - Le secteur est calme ! remarqua Siegfried en regardant autour d’eux. - Il n’est que 9 heures… répondit Sorente. Allons voir s’ils dorment encore. Il poussa la porte du petit avion échoué sur le sable et, c’est deux regards amusés qui se posèrent sur une des couchettes où Angelo et Myu reposaient, serrés l’un contre l’autre, bras et jambes entremêlés. - Et bien, ce naufrage aura au moins servi à quelque chose ! s’amusa le général en considérant le charmant tableau. - Oui, mais notre conférence aussi… renchérit le guerrier divin en déposant un doux baiser sur les lèvres du jeune musicien. - Il faudrait les réveiller, dit ensuite Sorente. Athéna et Hadès nous ont bien dit de faire au plus vite ! - Pas de problème, je m’en charge ! répondit le guerrier d’Alpha en souriant. Il frappa dans ses mains : Allez debout ! Le jet express à destination de la Grèce est prêt au décollage ! Angelo et Myu ouvrirent les yeux, réveillés en sursaut. - Oh c’est vous ! remarqua le Cancer sans s’affoler mais en essayant de ramener un drap sur lui et Myu. - Et oui ! s’amusa Sorente. Et ce n’est pas la peine de vous cacher, on a déjà tout vu ! - Vous auriez pu mettre un peu plus de douceur dans ce sauvetage ! dit à son tour le spectre. Mais on est ravis de vous voir ! - Désolé, mais on n’a pas le temps pour un câlin… répliqua Siegfried. On a pour consigne de vous ramener le plus vite possible au Sanctuaire. - Ils ont eu très peur ! expliqua le marina. Et nous aussi ! - Et nous donc ! enchaîna l’Italien. Tout en s’habillant et en rassemblant leurs quelques affaires, les deux naufragés racontèrent les deux jours passés sur l’île. Puis ils embarquèrent tous les quatre dans le jet qui décolla rapidement en direction de la Grèce, à environ six heures de vol. - Alors, commença Siegfried, si on a bien compris ce qu’on a vu en arrivant tout à l’heure… ça ne marche pas mal entre vous deux ? - Tu sais, répondit Angelo, on s’est dit que ce serait con de se faire la gueule, et puis… on était seuls sur cette île, alors on s’est passé le temps comme on a pu ! - C’était juste pour passer le temps ? s’étonna Sorente. - Ben oui ! affirma le Cancer. Et vous vous avez reparlé de votre envol ? - Oui, et de beaucoup d’autres choses ! répondit le guerrier divin. Il posa sa main sur celle du musicien : nous nous aimons… avoua t-il. - Oh c’est super ! s’exclama Myu. Cette conférence aura été bénéfique finalement ! Sorente tourna ses yeux roses vers le spectre d’Hadès. Etait-il le seul à avoir perçu cette fêlure dans sa voix ? Quelque chose lui disait que pour lui, les petits jeux d’amour avec le bel Italien étaient plus qu’un passe temps. Il se leva : tu viens m’aider, on va chercher des bières au bar ? Myu le suivi vers l’arrière de l’avion. - Tu sais que je suis Autrichien moi aussi ? demanda le marina pour engager la conversation. - Il m’avait bien semblé reconnaître un accent familier quand tu parles grec ! répondit le spectre dans leur langue natale. Sorente lui sourit gentiment. - Dis-moi franchement, entre compatriotes… Tu es amoureux d’Angelo n’est ce pas ? - Oups… je me suis trahi ? Oui, j’avoue… mais ne lui dis rien, car je ne crois pas que ce soit réciproque ! Mais bon, je ne me plains pas, on était d’accord pour que… ça reste sexuel entre nous… - Mais on ne contrôle pas ses sentiments aussi facilement… enchaîna le général. Ne désespère pas, peut-être qu’il lui faut plus de temps… Myu acquiesça avec un petit sourire un peu triste et haussa les épaules. Puis ils rejoignirent leurs compagnons en amenant les bières qu’ils étaient allés chercher. Ils discutèrent, regardèrent la télé et somnolèrent jusqu’au moment où le jet survola la Grèce. Ils arrivèrent au sanctuaire en début d’après midi et le pilote se posa adroitement au milieu des arènes où un petit comité d’accueil les attendait. Il y avait Hadès en personne, et puis Mu, Shura, Aphrodite et Saga. Angelo et Myu descendirent de l’avion. - Ah vous voilà ! s’exclama le Dieu des Enfers. Vous nous avez fait peur ! Comment allez vous ? - Très bien, merci… répondit le Papillon en s’inclinant devant son Seigneur, imité par le Cancer. Les chevaliers présents entourèrent les deux rescapés, qui pour les embrasser, qui pour leur serrer la main. Ils saluèrent également Sorente et Siegfried qui avaient parfaitement accompli leur mission de récupération. - Bon, dit Hadès en se tournant vers Myu, nous on va rentrer, les autres t’attendent avec impatience ! - Ah oui… déjà… je vais dire au revoir… Le Dieu des Ténèbres le regarda rejoindre le Cancer en levant un sourcil. Est-ce que par hasard… ? L’Italien s’était retourné en entendant cette annonce. - Au revoir… dit le jeune Autrichien en tendant une main fine au chevalier. Celui-ci la prit et la serra doucement dans la sienne. Etrangement il sentit son cœur se serrer en plongeant son regard bleu dans les yeux rose et noir. - A bientôt petit papillon… dit-il d’une voix qu’il aurait voulu plus détachée. Je suis heureux d’avoir eu l’occasion de… mieux te connaître… - Moi aussi… répondit le spectre d’une voix douce. On se reverra ? - Sans doute… nous sommes amis maintenant… Leurs mains se lâchèrent comme à regret. Puis Hadès et Myu disparurent dans l’aura flamboyante du Maître des Ténèbres. L’Italien resta à fixer l’endroit où se tenait, encore quelques secondes auparavant son amant si inattendu. Siegfried et Sorente échangèrent un regard qui en disait long. - C’est bien ce qui me semblait… commenta le jeune musicien à voix basse. Puis Mu posa une main sur le bras de son ami. - Je dois te conduire au palais où t’attendent Saori et Shion. Puis se tournant vers Siegfried et Sorente : Hilda et Poséidon vous y attendent aussi afin de vous ramener chez vous… - C’est ce qu’ils croient… marmonna le guerrier divin en prenant la main du général. - Et nous on monte à pied ? demanda Aphrodite. - Et oui ! s’amusa le Bélier. On se retrouve là-haut… Et il disparut avec Angelo, Siegfried et Sorente. - Qu’est-ce qu’ils sont pressés tous ! s’exclama Shura. - Dites, est-ce que c’est moi qui me fais des idées, où bien Angelo et Myu avaient un petit regret de devoir se quitter si vite ? demanda le Poisson pensif. - Mais Myu l’a plus montré qu’Angelo ! répondit Saga sur le même ton. Je pressens que notre Cancer est un peu réfractaire aux sentiments qu’ils éprouvent pour un spectre d’Hadès… - Je me mets à sa place… répliqua l’Espagnol. - Mais qu’est-ce que vous faites là, plantés au milieu des arènes ? intervint soudain la voix de Milo qui arrivait avec Camus, Shaka et Ayor. - Angelo est déjà monté au palais ? s’étonna le Lion en constatant qu’il n’y avait plus personne sur place. - Oui, Mu l’a littéralement kidnappé et Hadès est parti avec Myu ! raconta Aphrodite. - Ah ? Et bien Ayoros avait raison ! enchaîna Camus. Il est monté directement au palais avec Dohko et Aldé. Ils se mirent eux aussi, en route pour le treizième temple.
Plus tard dans la soirée, ils étaient tous installés dans la salle à manger du palais autour d’un bon dîner auquel Shion les avait conviés. (NDA : les chevaliers font comme Astérix et ses amis, tous les prétextes sont bons pour faire un gueuleton !) Après le repas, un groupe décida d’aller à Athènes pour boire un verre et continuer un peu la fête. Il y avait Shura, Aphrodite, Ayor, Ayoros, Milo et Aldébaran. - Angelo tu viens ? demanda le Suédois en voyant que son ami n’avait pas l’air pressé de bouger. - Euh… pfff… non, pas cette fois. Je suis fatigué et je crois que je vais aller dormir. - Mais il est à peine minuit ! s’exclama Shura. Toi, il y a quelque chose qui ne va pas… - Ben non, ça va… Ca n’a rien d’extraordinaire ! râla l’Italien en haussant les épaules. - Et si, je suis désolé ! reprit le Capricorne. Camus préfère aller lire, c’est d’accord ! Shaka va méditer, on le sait ! Dohko va aller retrouver Shion pour… faire ce qu’ils veulent ! Quant à Mu et Saga, tout le monde sait que… - Oh ça va ! l’interrompit le Bélier en rougissant sous l’allusion tandis que le Gémeau ne pouvait retenir un sourire. - Justement, chacun fait ce qu’il veut ! Et moi je n’ai pas envie de sortir ce soir ! conclut le Cancer. Le petit groupe partit donc à Athènes, tandis que les autres s’attardaient un peu au palais avant de se décider à aller vaquer à leurs occupations dans leur temple… ou ailleurs… Angelo fut content de se retrouver seul chez lui avec ses pensées, qui étaient un peu moroses, il devait bien se l’avouer, depuis le départ de Myu. -« C’est sûrement parce qu’on a échappé ensemble à un accident qui aurait pu être beaucoup plus grave… pensa t-il. On s’est réconforté mutuellement c’est tout ! Bon c’était très intime comme réconfort, d’accord ! Mais c’était juste sexuel entre nous… » Il s’allongea tout habillé sur son lit en soupirant. Son regard bleu se posa sur le croissant de lune argenté qui brillait dans le ciel étoilé. Puis le joli visage de Myu, tout auréolé de boucles roses lui apparut… Un visage fin à la peau veloutée et surtout ses yeux, étranges et mystérieux, roses et noirs dont on ne voyait pas les pupilles… Le Cancer aimait s’y plonger pour y voir monter le plaisir peu à peu… Il sourit en repensant au premier soir dans l’épave du jet, où le jeune homme lui avait proposé tout de go de coucher ensemble. Ah ça, il n’avait pas eu à le regretter ! Sa sensualité et son sang chaud d’Italien avaient trouvé du répondant avec le jeune Autrichien ! Son corps aux muscles fins mais bien dessinés, sa peau douce, ses cuisses longues et fuselées, ses fesses fermes et bien galbées… Le chevalier sentit une boule de chaleur irradier dans son bas-ventre. -« Oh bon sang, quel amant sensuel et inventif ! » pensa t-il en frissonnant. Il pensa aussi à leurs moments de tendresse, de taquinerie, de fous rires, et là son cœur se serra douloureusement. Brusquement il se releva. - Quel con je fais moi ! Il sortit de son temple comme une flèche et commença quatre à quatre, l’ascension des marches vers le palais. Il était deux heures du matin… Il entra en trombe dans le grand hall, bousculant au passage quelques gardes qui tentèrent de l’arrêter. Il grimpa à l’étage, où là ; il n’y avait aucun garde, car Shion ne voulait personne autour des chambres. Il s’arrêta devant la porte des appartements privés. -«Il ne va pas être content, mais tant pis ! » se dit-il. Il frappa d’un air décidé et patienta deux minutes. Au moment où il allait toquer à nouveau, la porte s’ouvrit sur un Shion juste vêtu d’un pantalon de jogging noir et de ses longs cheveux vert pâle croulant sur ses épaules. - Angelo ? Tu sais l’heure qu’il est ? demanda t-il un brin de mauvaise humeur. - Oui, je suis désolé, mais il faut que je te parle d’extrême urgence ! - Bien, entre… invite l’Atlante en refermant la porte derrière son chevalier. - Tu reçois toujours dans cette tenue ? ne pu s’empêcher de railler le Cancer en se souvenant de ce qu’avait dit Shura plus tôt dans la soirée. - Juste mes chevaliers d’or… répondit le Pope sur le même ton. Bon aller, dis-moi ce que tu veux, j’ai hâte d’aller me recoucher ! - Oui je m’en doute… railla encore l’Italien avec un petit coup d’œil vers la porte de la chambre qui était entrouverte. Puis voyant que Shion allait s’impatienter : bon voilà… je voudrais que tu me fasses aller aux Enfers tout de suite… - Rien que ça ! Aux Enfers, là, tout de suite ! Et je peux savoir pourquoi tu veux y aller ? - Il faut que je vois Myu… Je viens de me rendre compte que j’étais amoureux de lui et je veux le lui dire le plus vite possible ! expliqua le Cancer. Tu comprends ? - Oui, je comprends, mais je ne peux pas moi, t’envoyer comme ça en bas, je n’en n’ai pas le pouvoir, seule Athéna peut le faire et elle est au Japon ! - Et bien contacte là ! dit Angelo. Aller, s’il te plait… - Je ne vais quand même pas déranger Athéna en plein milieu de la nuit, sans parler d’Hadès… parce que tu veux faire une déclaration d’amour à Myu ! Ca peut attendre demain… se récria le Pope. Soudain deux bras l’enlacèrent par derrière, tandis qu’une bouche douce se posait près de son oreille. - Sois gentil mon cœur… tu ne vas quand même pas laisser ton chevalier se morfondre d’amour toute la nuit… murmura Dohko câlin. L’Italien sentit son chef faiblir et se dit que le chevalier de la Balance devait bien être le seul à être capable d’influencer le bel Atlante. - Si j’avais le pouvoir de contacter Hadès moi-même, je l’aurais peut-être fait, mais là… Le Chinois parla quelques instants à l’oreille de son amant, et celui-ci acquiesça en soupirant. - Ah qu’est-ce que l’amour ne nous fait pas faire ! Bon d’accord, je vais m’habiller et je vais appeler Saori… dit-il avec un regard de tendresse pour Dohko. Il disparut dans la chambre, tandis que la Balance invitait Angelo à s’asseoir dans un fauteuil du petit salon. - Merci… dit l’Italien. Je te savais très persuasif, mais là… chapeau ! - Je ne résiste pas aux amoureux… expliqua Dohko en lui souriant. Shion ressortit en tenue de grand Pope avec casque, masque et toute la panoplie. - Ne bougez pas de là vous deux ! dit-il en sortant et en refermant la porte de son appartement. Les deux chevaliers discutèrent en attendant son retour, ce qui ne dura qu’un petit quart d’heure. Puis il revint et s’empressa de retirer son masque et son casque en secouant ses longs cheveux vert pâle. - Voilà c’est fait ! Angelo, Hadès t’attend dans le hall ! déclara t-il. - Merci beaucoup, tu es un grand Pope extra ! s’exclama le Cancer. Puis se tournant vers Dohko : et très efficace ! Il est comme ça dans tous les domaines ? - Je peux te certifier que oui ! assura le Chinois en riant et en lui faisant un clin d’œil. - Oh ça va vous deux ! Allez, file toi, on ne fait pas attendre un Dieu qu’on a dérangé en pleine nuit ! - Merci encore… à vous deux ! L’Italien sortit et dévala les escaliers pour arriver dans le hall où il trouva, effectivement, le Seigneur des Ténèbres. Il inclina la tête devant ce beau garçon aux longues boucles d’ébène et aux yeux bleus, presque aussi clairs que ceux de Hyoga. Pas que ça le réjouisse, mais bon, ils avaient gagné la guerre face à lui et à ses spectres et en plus il lui demandait un service… alors… Un petit sourire étira les lèvres du Dieu qui connaissait tout de même pas mal le chevalier. Il ne dit rien et lui prit le bras, tandis que son cosmos flamboyant les emportait tous les deux. Ils arrivèrent devant une porte, à l’étage du palais d’Hadès et Angelo se dit que ça devait être une chambre, vu qu’il y en avaient d’autres identiques dans le couloir. Le Seigneur des Ténèbres lui parla pour la première fois. - Voici la chambre de Myu chevalier ! Il est triste depuis qu’il est revenu ici et j’espère que tu vas faire en sorte que ça change… Attention, je n’aime pas que mes amis soient malheureux… - S’il ne tient qu’à moi, il ne le sera plus. Je l’aime voyez-vous et j’espère qu’il acceptera mon amour… dit le Cancer en fixant les yeux bleus vifs et profonds. Hadès hocha de la tête et sourit. - Dans ce cas vas-y… L’Italien ouvrit doucement la porte. La pièce n’était éclairée que par une chandelle posée sur une table de chevet. Sur le lit, Myu dormait, sur le ventre, un drap léger recouvrant juste à peine ses fesses. Le chevalier referma la porte et s’avança près du lit. Le faible éclairage dorait légèrement la peau nacrée du jeune homme endormi… Ses yeux bleus glissèrent sur l’affolante chute de reins. Il retira doucement le drap et caressa du regard les deux globes laiteux… Le spectre avait une jambe repliée et offrait ainsi une vue imprenable sur son intimité… Angelo sentit une vague de désir l’envahir. Il se déshabilla et s’allongea près de son ami… il passa une main caressante le long de son dos et se pencha à son oreille. - Myu… réveille toi mon joli papillon… - Angelo ? murmura une voix ensommeillée. Il se tourna sur le côté et ses yeux mystérieux s’éclairèrent. Mais comment as-tu fait pour arriver jusqu’ici ? - Et bien… Shion a bien voulu contacter Athéna, un peu grâce à Dohko d’ailleurs… Athéna a elle-même appelé Hadès et, ton seigneur et maître est venu me chercher au Sanctuaire pour me conduire ici… expliqua le Cancer en caressant la peau douce de son voisin qui frémit sous ses doigts. - Et… tu crois qu’il te suffit de venir vers moi quand tu as envie de faire l’amour, pour que je te tombe dans les bras ? demanda l’Autrichien en fronçant légèrement ses fins sourcils roses. - Mais non caro… Je suis venu te dire que je suis fou amoureux de toi ! Ti amo amore… - Tu m’aimes c’est vrai ? Les jolis yeux rose et noir devinrent brillants. - Oui c’est vrai ! Tu m’as manqué dès que tu es parti… je n’avais plus envie de rien sans toi… murmura l’Italien de sa voix chaude. Le spectre vint se blottit contre le corps bronzé de son compagnon. - Moi aussi je t’aime Angelo et j’étais très malheureux sans toi… - C’est ce que m’a dit ton Dieu ! Et il a ajouté que j’avais intérêt à arranger ça… s’amusa le Cancer. Il releva le joli visage vers lui : un spectre d’Hadès et un chevalier d’Athéna qui s’aiment ! Voilà une petite révolution ! - Oui sans doute… Tu crois que tes amis vont en penser quoi ? s’inquiéta un peu le jeune homme aux cheveux roses en se laissant aller sous les mains douces qui le caressaient. - Oooh, je crois que certains le savent déjà et les autres s’en doutent… répondit Angelo en déposant plein de petits baisers un peu au hasard sur le visage, le cou et les épaules de son amant. Et les tiens ? - Je l’ai dit à Valentine et à Ramis, mais je crois que les autres s’en doutent aussi… Il s’interrompit quelques secondes et soupira. Tes lèvres sont chaudes… j’aime les sentir partout sur moi… - Qui est Ramis ? murmura l’Italien qui avait entamé une lente descente parsemée de baisers et de petits coups de langue vers un endroit bien précis… - Oh oui c’est bon… haleta son ami en se tendant vers lui. C’est Pharaon… son prénom c’est Ramis… (coucou à Gwen qui est la créatrice de ce prénom… et là j’en suis sûre pour y avoir assisté !) La conversation s’arrêta là car le Cancer avait pris dans sa bouche le sexe tendu de son amant qui n’eut plus d’autres mots que ceux qui exprimaient son plaisir… F I N |
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