Deux chevaliers d'or au Japon


Chapitre unique

Depuis la fin des guerres et le retour de tous nos chevaliers sur terre, les chevaliers d’or vivaient tous au Sanctuaire en Grèce, tandis que les chevaliers de bronze, devenus chevaliers divins, vivaient plutôt au Japon, à la Fondation Kido et avaient repris leurs études. Ce n’était donc pas facile de se retrouver tous ensemble et même en fait, ils ne se voyaient plus très souvent. Les jeunes étaient pris par la fac et les gardiens des douze maisons du Zodiaque étaient tenus de garder le Domaine Sacré.

Saori avait donc décidé de remédier à ce problème en invitant les chevaliers d’or à séjourner deux par deux au Japon, pays qu’ils ne connaissaient pas.

Aujourd’hui, 23 janvier, c’est l’anniversaire de Hyoga… il a 18 ans… et comme c’est en pleine période de cours, la Princesse à invité son maître Camus à venir à Tokyo et en même temps elle a invité Aphrodite. Pourquoi ? Une intuition… Non seulement Hyoga serait heureux mais en plus les deux chevaliers d’or voyageraient ensemble, ce qui rapprocherait peut être ces deux garçons si dissemblables.


Retrouvons donc pour commencer, Camus et Aphrodite dans le vol Athènes-Tokyo. Le Français était plongé dans le guide touristique de la grande ville japonaise tandis que le Suédois regardait la Grèce s’éloigner par le hublot. Une bonne demi heure se passa comme ça, puis le Poisson se lassa de regarder les nuages, se tourna vers Camus et pencha sa tête près de la sienne pour regarder le livre.

- Mais c’est écrit en Japonais ! s’exclama t-il.

- Et bien oui… nous allons au Japon il me semble… répliqua le Verseau sans quitter sa lecture du regard.

- Oui, mais tu aurais pu prendre un guide en Grec ou en Anglais ! Tu comprends le Japonais ?

Le Français soupira. Le voyage avec Aphrodite n’allait pas se passer dans le silence, ça c’était sûr…

- Oui, je sais lire et écrire cette langue, je le comprends assez bien et je le parle un peu.

- Grâce à Hyoga je parie ! suggéra le chevalier du douzième temple avec un petit sourire.

- En effet… Pendant son entraînement en Sibérie, nous parlions le Français, le Japonais et même un peu le Russe… répondit Camus de bonne grâce. Et nous avons repris cette habitude après les guerres, pendant les deux ans que les chevaliers de bronze ont passé au Sanctuaire.

- Tu n’as pas revu Hyoga depuis qu’ils ont repris leurs études alors ?

- Non, cela va faire deux ans…

Le Poisson sembla réfléchir et tapota sa lèvre inférieure avec l’ongle parfaitement manucuré de son index.

- Je crois que je sais pourquoi tu appréhendes de la revoir…

Pour le coup Camus abandonna son guide et tourna son regard saphir vers son voisin.

- Mais je n’appréhende pas de le revoir ! J’en suis même très heureux ! Qu’est-ce que tu vas inventer encore…

- Tss tss tss, je n’invente rien… Je devine et je sais que j’ai raison ! Insista le Suédois. Tu as beau être le roi pour dissimuler tes sentiments, tu ne me le feras pas à moi !

- Tu te trompes complètement ! persista le Verseau en se replongeant dans sa lecture.

- Pfff, qu’est-ce que tu es pénible mon beau glaçon ! Moi je sais que tu as un gros faible pour Hyoga… chantonna Aphrodite.

- Certainement pas ! C’est comme… mon petit frère ! Et puis il est beaucoup trop jeune…

- Ah ah, tu t’énerves presque… c’est un signe ! Euh… c’est le cas de le dire ! rajouta t-il en riant.

- Ca suffit maintenant Aphrodite ! s’écria le Français fâché.

Le Poisson leva les yeux au ciel mais ne répondit pas. Ce n’était pas le moment de se mettre mal avec le fier chevalier des glaces. Celui-ci tenta d’ailleurs de reprendre sa lecture mais n’arriva plus à se concentrer, ce qui l’énerva.

Hyoga… Il avait à peine 16 ans lorsqu’il était retourné au Japon pour retourner au Lycée et aujourd’hui il en avait 18… il était majeur ! Et lui Camus, allait en avoir 24… Et oui, Aphrodite avait raison, il appréhendait de revoir son élève. Il l’avait toujours trouvé mignon et charmant, mais aujourd’hui il devait être un jeune homme attirant et sexy… Le Verseau ne pu retenir un soupir qu’il regretta aussitôt car cela attira à nouveau l’attention de son voisin sur lui. Une main fraîche et douce se posa sur son bras.

- Allez raconte moi ce qui te tracasse sans te retrancher dans ton glacier ! dit Aphrodite de sa voix douce. Il paraît que je sais très bien écouter…

Le Français resta silencieux mais ne rejeta pas le contact réconfortant.

- Tu as raison, j’appréhende de le revoir… Ce n’est plus un enfant et je me demande si cette tendresse que j’ai toujours eu pour lui n’a pas évolué en un sentiment plus fort…

- Tu l’as dit, ce n’est plus un enfant et tu n’as aucun lien de parenté avec lui… Alors dis-moi où est le problème ?

Mais il n’a que 18 ans ! Et il a sûrement un petit ami de son âge !

- Qu’est-ce que tu en sais ? Et puis tu n’as que six ans de plus que lui… Qu’est-ce que je dirais moi alors, j’ai deux ans de plus que toi !

- Tu ne les fais pas… dit Camus avec un petit sourire.

- Oh, une plaisanterie et un sourire du seigneur du froid ! Je peux dire que j’ai de la chance… s’amusa le Suédois avec un petit clin d’œil.

- Je suis désolé de t’avoir envoyé ballader, alors que tu voulais m’aider à y voir plus clair…

- Ce n’est rien… Et puis je me demande si tu es plus beau quand tu te fâches ou quand tu souris, alors je ne peux pas t’en vouloir ! répondit le Poisson charmeur.

- N’essaye pas ton vieux numéro de charme sur moi Aphro !

- Hey, attention, c’est un tout nouveau numéro de charme !

(nda c’est une réplique du film « SOS fantômes »)

- Garde le pour tout à l’heure lorsque nous serons à la Fondation… suggéra gentiment le Français.

- Pfff pour qui ? Ikki ne m’aime pas beaucoup, Shiryu je ne sais pas s’il est hétéro ou homo, Seiya… euh… pareil, et puis c’est le plus jeune avec Shun ! Quant à Hyoga, je ne voudrais pas que tu m’enfermes dans un cercueil de glace ! plaisanta t-il..

Le Verseau sourit à nouveau pour la plus grande joie du beau Suédois.

Le voyage se poursuivit agréablement en diverses discussions entre les deux chevaliers qui se trouvèrent même des goûts communs. Ils atérrirent à Tokyo à 17 heures et trouvèrent Tatsumi qui les attendait à la sortie de l’aéroport. Les deux garçons ne le connaissaient pas mais lui apparemment, si ! Ils montèrent dans une luxueuse Toyota noire qui s’engagea rapidement dans la circulation et vingt minutes plus tard ils entrèrent dans le grand parc qui entourait le manoir et furent débarqués devant le perron. Tatsumi les fit entrer dans le hall et Saori vint à leur rencontre.

- Camus, Aphrodite… soyez les bienvenus au Japon ! Les deux chevaliers s’inclinèrent devant la jeune fille : Je ne suis plus Athéna ici à Tokyo, un bisou me plairait mieux… suggéra t-elle en souriant. (nda : tu m’étonnes ! Moi aussi je voudrais bien un bisou de ces deux beaux mecs…)

Les deux garçons s’éxécutèrent sans se faire prier.

- Bon aller les mecs, grouillez-vous, on va rater le début ! s’exclama Seiya en dévalant les escaliers suivit par Ikki.

- Hyoga, Camus est arrivé ! cria ce dernier en découvrant les chevaliers d’or.

Ils se serrèrent la main chaleureusement et Aphrodite fut ravi de voir le Phénix lui sourire. Shiryu arriva ensuite plus calmement et salua lui aussi les arrivants.

- Nous allons à une fête nautique au port de plaisance… expliqua le Dragon. Vous pouvez venir aussi si vous voulez ?

- Ce doit être très joli ! dit Aphrodite.

Camus quitta soudain le petit groupe pour aller vers le jeune homme blond qui venait d’arriver aussi en bas.

- Bon anniversaire Hyoga… lui dit-il en Français.

Comme il s’en doutait, son ancien élève avait bien changé en deux ans ! Il était maintenant presque aussi grand que lui qui faisait son mètre quatre vingt trois. Sa musculature harmonieuse était mise en valeur par sa peau hâlée par le soleil de Sibérie, ses boucles blondes étaient plus longues mais ses yeux étaient toujours aussi clairs et transparents. Le Verseau ne savait plus trop s’il devait lui tendre la main ou lui donner une accolade amicale…

Le Cygne quant à lui, ne se posa pas la question et embrassa franchement son maître comme il avait pris l’habitude de le faire pendant les deux ans passés au sanctuaire après les guerres.

- Merci, je suis si content que tu sois là !

Puis il alla dire bonjour à Aphrodite qu’il avait aussi appris à connaître pendant cette période où ils avaient vécus tous ensemble.

- Tu es superbe Hyoga ! assura celui-ci en lui souriant.

- Pas autant que toi, mais je m’entraîne.

- Bon alors vous venez ou pas ? s’impatienta un peu Ikki.

- On vous rejoindra un peu plus tard… dit la voix douce de Shun en s’avançant lui aussi vers les chevaliers d’or. Bonjour… rajouta t-il souriant.

Et c’est à ce moment là qu’Aphrodite reçu en plein cœur le regard brillant et pur des deux magnifiques yeux vert émeraude… Andromède avait changé lui aussi durant ces deux ans. Il avait 17 ans et quatre mois maintenant, il avait grandit et le Poisson calcula d’après son mètre quatre vingt deux à lui qu’il devait mesurer environ un mètre soixante quinze. Il s’était joliment développé aussi et ses muscles étaient fins mais bien présents… Ses cheveux verts étaient plus longs et lui tombaient sur les épaules… Bref, Shun était encore plus beau que dans ses souvenirs ! Le jeune Japonais semblait autant subjugué par le Suédois que celui-ci l’était par lui. Ils s’étaient serré la main mais ne s’étaient pas lâchés et restaient là, sans bouger, à se regarder.

- Bon ben à plus tard alors ! reprit Seiya en sortant avec Ikki et Shiryu.

- Enfin, si vous avez le temps ! rajouta le Phénix moqueur.

- Je vous accompagne… enchaîna Saori, j’ai rendez-vous avec Miho au port !


Une fois tout le monde parti, Hyoga se tourna vers Camus et eut un petit mouvement de tête vers Shun et Aphrodite.

- Je crois qu’ils se plaisent…

- Tout le laisse penser… répondit le Verseau avec un petit sourire.

- Shun me parlait souvent d’Aphrodite mais il ne m’avait jamais dit qu’il flashait sur lui… s’amusa le Russe. Bon, on va monter vos bagages dans vos chambres. Shun tu m’aides ?

- Euh… quoi ? Puis voyant que Hyoga lui tendant un sac : ah oui, bien sûr…

Les jeunes partirent devant, suivis par leurs ainés.

- J’espère que tu vas appliquer pour toi tout ce que tu m’as dit dans l’avion… glissa tout bas Camus au Suédois.

- Tu crois au coup de foudre toi ? demanda celui-ci rêveur.

- Après ce que je viens de voir, je vais te répondre oui…

Les chevaliers divins posèrent les sacs dans deux chambres voisines des leurs.

- Voilà, dit le Cygne, si vous voulez vous rafraîchir ou vous changer… pendant ce temps là, nous on va aller faire du café.

Et c’est ce qu’ils firent. Les chevaliers d’or entrèrent dans leur chambre respective tandis que Shun et Hyoga redescendaient à la cuisine. Le Cygne commença à préparer le café tandis que Shun s’asseyait à la table, les bras croisés et la tête posée sur ses mains jointes.

- Qu’est-ce qui t’arrive Shuny ? Te voilà bien pensif… C’est le beau gardien du douzième temple qui te met dans cet état ?

- Pfff, ne m’en parle pas ! Tu m’as vu tout à l’heure, j’étais complètement tétanisé ! Il me tenait la main et je pouvais sentir sa peau douce… et je ne voyais que ses yeux… ses yeux d’azur, comme le ciel…

Hyoga brancha la cafetière et vint s’asseoir en face de son ami.

- Mais tu sais, il n’était pas mieux que toi ! Et tu lui as fait autant d’effet qu’il t’en a fait…

Shun se redressa et fixa intensément son compagnon.

- Tu en es sûr ? Il est si… magnifique ! Tu as vu ses cheveux souples et impeccablement coiffés ? Et ses vêtements ! Il porte un simple jean et un t-shirt blanc et tu as vu l’allure qu’il a ? Je me sens si… terne, auprès de lui !

- Toi terne ? Mais tu es fou Shuny ! s’écria le Cygne. Mais voyons tu es superbe ! Aussi bien physiquement que moralement ! Tu es à la fois doux, sensible, fort et sexy… Tu peux me croire, ton beau chevalier d’or est sous ton charme !

- Merci mon Hyohyo… Je t’adore tu sais ! assura Andromède rassuré. Mais dis-moi… il me semble que tu as fait forte impression sur ton beau maître toi aussi…

- Puisses tu dire vrai ! Tu sais que j’en suis amoureux depuis longtemps et j’aimerais tellement qu’il me voit autrement que comme son ancien élève ou son petit frère…

Ils entendirent du bruit dans les escaliers et ne purent aller plus loin. Ils commencèrent à servir le café au moment où les deux chevaliers d’or entraient dans la cuisine. Hyoga servit d’office une tasse de café à Camus car il savait que ce dernier n’aimait pas trop le thé. Par contre Shun se tourna vers Aphrodite.

- Thé ou café ? demanda t-il en s’efforçant de raffermir sa voix.

- Du thé s’il te plait… Enfin s’il y en a.

- Oui il y en a car j’en bois moi aussi.

Le Français et le Suédois s’étaient changés pour aller à la fête nautique. Le premier avait mis un pantalon noir avec un t-shirt à manches longues gris clair avec une petite hermine brodée en noir sur la poitrine du côté gauche et, par-dessus, une veste de cuir noir. Le second avait choisi un jean bleu clair moulant à souhait et un pull en fine laine écrue, car on était quand même le 23 janvier. Les deux jeunes les gratifièrent d’un regard appréciateur en essayant de rester tout de même discrets.

- Il est presque 19 heures, si vous n’avez pas trop faim on pourrait manger sur le port ? proposa Hyoga.

- On devrait pouvoir attendre… répondit le Verseau en lui souriant.

- C’est vous les chefs ce soir ! renchérit le Poisson. Nous vous suivons aveuglément et nous ferons tout ce que vous voudrez…

Ses yeux d’azur se posèrent plus particulièrement sur Shun en disant cela et celui-ci faillit bien avaler de travers sa gorgée de thé.

Puis lorsqu’ils eurent terminé, ils se préparèrent à sortir. Hyoga récupéra dans le hall son blouson de cuir marron foncé style aviateur et l’enfila par-dessus son t-shirt bleu qu’il portait avec un jean beige. Quant à Andromède il avait un pantalon kaki et un pull à col roulé en laine blanche, assez court.

- Bon voyons… dit le Russe en arrivant dans le garage, les autres ont pris la Nissan… Qu’est-ce qu’on fait, on prend le 4x4 ou les motos ?

- Il va faire nuit, il vaudrait mieux prendre la voiture… suggéra Camus toujours raisonnable.

- Ecoutons la voix de la raison ! approuva le Cygne en prenant les clés sur un tableau. Tu veux conduire ?

- D’accord, tu seras mon copilote…

Ils montèrent donc à l’avant tandis que Shun et Aphrodite s’installaient à l’arrière, ce qui d’ailleurs, avait l’air de très bien leur convenir.

- Et bien il y a de la place dans cette voiture ! remarqua le Suédois en posant mine de rien un bras sur le dossier derrière Shun.

Camus, qui réglait justement son rétroviseur, sourit en voyant le geste. Puis il démarra et prit la direction du port sur les indications de Hyoga. Ils trouvèrent à se stationner dans une rue pas très loin et rejoignirent à pieds le lieu des festivités.

- Et bien ça attire du monde en tout cas ! constata Aphrodite. Quelle foule !

- C’est que c’est très joli tu vas voir ! expliqua Shun joyeusement. Quand il fera complètement nuit, la digue et les quais seront illuminés, puis il y aura un feu d’artifice à minuit et on pourra faire des ballades dans tous les petits bateaux qui seront illuminés aussi.

Le Poisson passa un doigt caressant sur la joue veloutée du jeune homme.

- La joie te va bien et elle fait briller tes jolis yeux d’émeraude…

Celui-ci sentit la chaleur monter à son visage mais il frotta doucement sa joue dans la main de son aîné, sans fausse honte et simplement parce qu’il appréciait la caresse. Le Suédois fut troublé par cet abandon si confiant.

- Tu es si doux mon petit Shun… murmura t-il.

Ce dernier se rapprocha, son corps venant frôler celui du chevalier d’or.

- Ce n’est pas trop l’endroit, les interrompit Camus, alors prenez-vous par la main, comme ça… et on va manger d’accord ?

Shun et Aphrodite soupirèrent exagérément en se souriant et suivirent ce bon conseil. Ils marchèrent un moment sur le port à la recherche du restaurant idéal.

- Tiens celui-là est sympa ! dit Hyoga, c’est typiquement japonais et le cuisinier prépare, coupe et cuit devant les clients !

- Ca me rappelle un film avec Louis de Funès… commenta Camus. Ca doit être bien, allons-y.

(nda : « L’aile ou la cuisse » ça vous dit quelque chose ?)

Ils entrèrent dans le restaurant.

- Eh, par ici ! les interpella Seiya en se levant pour leur faire signe.

Les nouveaux arrivants rejoignirent leurs trois amis à la table où ils étaient en train de boire l’apéritif. Les yeux d’Ikki se posèrent tout de suite sur Aphrodite et Shun qui se tenaient toujours par la main et il fronça légèrement les sourcils. Lorsqu’ils furent installés il se pencha vers Hyoga.

- Il s’est passé quelque chose de nouveau entre eux depuis tout à l’heure ?

- Non, on dirait juste qu’ils sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre, comme des aimants… répondit le Russe. C’est un coup de foudre Ikki !

- J’avais remarqué merci !

- Ca te contrarie ?

- Pfff, je ne sais pas trop… Shun n’a que dix sept ans et demi…

- Mais il sait ce qu’il veut ! répliqua Hyoga. Et je crois bien qu’il veut Aphrodite autant que celui-ci le veut…

Le Phénix soupira et hausa les épaules.

- Et bien, inch Allah… mais chevalier d’or ou pas, je lui casse la gueule s’il rend mon frère malheureux !

- Fais leur confiance à tous les deux…

- Et surtout donne sa chance à Aphro, intervint Camus qui était assis de l’autre côté de Hyoga. On a beaucoup parlé pendant le voyage, et c’est un garçon très attachant…

- Si c’est toi qui le dis, je suppose que je peux te croire ! assura le Japonais avec un petit sourire.

Ils sortirent du restaurant vers 22 heures et rejoignirent les quais illuminés.

- On va faire une promenade en mer ? proposa Andromède en montrant les petits bateaux à voile ou à moteur qui attendaient à quai.

- Oui, mais juste nous deux… lui murmura tout bas le Suédois câlin.

- Pas de problème, il y en a des petits, juste pour deux personnes.

- Prenez un petit zodiac à moteur, c’est très stable… suggéra Hyoga taquin.

- Oui, et toi tâche de te décoincer un peu avec Camus pendant mon absence… répliqua Shun sur le même ton.

Puis suivant le conseil de son ami, il embarqua avec Aphrodite dans un petit zodiac et ils s’éloignèrent vers le large


Lorsqu’ils furent hors de vue, ils arrêtèrent le moteur et s’allongèrent côte à côte dans le fond du bateau.

- Regarde comme le ciel est beau ! admira le jeune Japonais. J’adore regarder les étoiles…

- Et moi j’adore regarder tes yeux… murmura le Poisson en se penchant sur son compagnon. Ils sont plus brillants que la plus brillante des étoiles…

Andromède se perdit dans les yeux d’azur et noua ses bras autour du cou du chevalier d’or. Leurs lèvres se rencontrèrent pour un baiser d’abord très doux. Puis Aphrodite caressa savamment de sa langue les lèvres douces qui ne tardèrent pas à s’entrouvrir … Leurs langues s’enroulèrent l’une à l’autre et se caressèrent longuement leur faisant courir des frissons sur tout le corps. Les doigts de Shun se glissaient avec délice dans les soyeuses boucles bleu azur, tandis que ceux d’Aphrodite s’aventuraient sous le pull blanc à la recherche de la peau veloutée. Andromède se tendit vers les doigts caressants… Mais le Suédois se redressa et regarda tendrement son jeune ami.

- Doucement petit ange…

- Mais je… j’ai envie que tu continues… j’adore sentir tes mains sur moi… balbutia Shun troublé et un peu frustré.

Aphrodite eut un petit rire attendri et déposa un baiser sur les lèvres roses.

- Pourquoi cela nous arrive-t-il aujourd’hui Shun ? Quand je t’ai revu ce matin je me suis dit… le voilà l’amour que je cherchais…

- Je me suis dit la même chose, et je sais maintenant pourquoi je n’ai jamais vraiment cherché à avoir de petit ami… Une légère rougeur monta à ses joues. Je me gardais pour toi…

- Je ne sais pas si je suis digne de toute cette pureté… confia le Suédois ému. Ca me fait un peu peur même… J’ai 9 ans de plus que toi, j’ai déjà vécu plein de choses et pas toujours… racontables…

- Justement, comme ça tu vas m’apprendre des tas de choses… et j’aime bien les garçons un peu rebelles… murmura Andromède avec un petit air à la fois charmeur et hésitant qui fit fondre le cœur du chevalier d’or. Je suis prêt tu sais et surtout… je t’aime…

- Tu es trop adorable et je t’aime aussi petit ange…

- Et si on rentrait au manoir ? proposa Shun câlin.

Aphrodite se redressa en souriant et remit le moteur en marche, direction le port, alors que débutait le feu d’artifice.


Pendant ce temps, les autres chevaliers s’étaient promenés, étaient allés jusqu’au bout de la digue, avaient admiré les illuminations puis étaient revenus près de l’embarcadère.

- Que crois-tu qu’ils font ? demanda pensivement Hyoga à Camus en regardant la mer où scintillaient les lumières multicolores.

- Si tu ne le sais pas, c’est que ton éducation n’est pas terminée… plaisanta le Verseau en le considérant avec tendresse.

- Peut-être n’est elle pas entièrement terminée en effet… dit le Cygne en plongeant ses yeux clairs dans les yeux de crépuscule.

- Voudrais-tu suggérer que mes cours étaient incomplets ?

- Non, ils étaient parfaits jusqu’à l’âge où j’ai obtenu mon armure, mais maintenant j’ai 18 ans…

- Je m’en suis rendu compte tu sais… Depuis que je suis arrivé ici je ne pense qu’à une seule chose…

- Laquelle ? demanda le Russe en s’approchant de son maître à le frôler.

- Te prendre dans mes bras et… faire ce que font sans doute Shun et Aphrodite… avoua enfin le Français.

- Pourquoi ne l’as-tu pas fait ? J’ai cru devenir fou ce soir… Je pensais que tu ne voulais pas que les choses évoluent entre nous, et moi je… je le voudrais tellement !

Camus ébaucha le geste de poser une main sur la taille de son ancien élève, mais il s’interrompit.

- Il y a trop de monde ici…

Le Cygne chercha Seiya des yeux et le vit à quelques pas d’eux en train de manger une barbapapa en discutant avec Shiryu et Ikki. Il s’approcha de lui et lui parla à l’oreille. Seiya eut un sourire gentiment moqueur.

- Et bien tu vois, tout vient à point à qui sait attendre ! Et il lui tendit les clefs de son appartement.

- Hey, tu fais des citations toi maintenant ! s’exclama Ikki en riant.

- Qu’est-ce que tu crois ! répliqua Pégase en haussant les épaules.

Le Russe donna les clefs du 4x4 avec lequel ils étaient venus à ses trois amis.

- Vous voudrez bien les donner à Shun et Aphrodite ?

- Oui, si on les revoit ! répondit Shiryu.

Juste comme Hyoga rejoignait le Verseau en lui montrant la clef, le feu d’artifice commençait.

- On va le manquer… remarqua doucement le Français.

- Peut être qu’on va s’en faire un juste pour nous deux… suggéra le Russe en entraînant son compagnon vers l’extérieur des festivités.


Une dizaine de minutes plus tard, Camus et Hyoga arrivèrent à l'appartement de Seiya, d'où ils pouvaient encore voir et entendre la fête. Ils entrèrent et refermèrent soigneusement la porte à clef.

- Voilà, il n'y a plus personne... murmura le Russe en venant tout près de son compagnon.

Le Verseau eut un petit sourire et caressa les boucles blondes d'une main tandis que l'autre s'aventurait sur une cuisse ferme.

- Ca me fait un drôle d'effet de te toucher de cette façon... dit Camus.

Hyoga retira rapidement son t-shirt ainsi que son jean et son slip et revint se coller contre son maître.

- J'espère que ça te fera encore plus d'effet comme ça... susurra t-il charmeur.

- C'est rien de le dire ! reconnut le chevalier d'or en laissant glisser ses mains sur la taille et les hanches du jeune homme qui frissonna de plaisir.

Puis il arrêta quelques secondes, juste le temps pour lui de se dévêtir à son tour. Ils restèrent se regarder, leurs yeux glissant sur le corps de l'autre comme s'ils avaient du mal à réaliser que c'était bien la réalité... et ils purent aussi constater l'effet fulgurant qu'ils avaient l'un sur l'autre... Puis ils se rapprochèrent à nouveau et s'enlacèrent, s'enivrant de leurs peaux nues qui se touchaient enfin... Et lorsque leurs bouches s'unirent, le même petit gémissement leur échappa. Ils s'embrassèrent et se caressèrent un long moment au milieu de la pièce, ne semblant plus pouvoir se séparer. Puis Camus poussa doucement son ancien disciple vers le lit pour le faire s'y asseoir et s'agenouilla entre ses cuisses... Ses mains remontèrent des genoux vers le haut en un geste caressant, tandis qu'il se penchait vers le sexe fièrement dressé...

- Attend... l'arrêta Hyoga haletant, je ne peux pas te laisser faire ça... dans cette position...

Le Français releva la tête vers lui.

- Mais pourquoi ? Tu n'aimes pas cette caresse ? Je croyais...

- Oh si, je... je vais adorer être dans ta bouche ! C'est juste que... ça me gêne de te voir agenouillé devant moi comme ça...

- Ouf... j'ai eu peur que tu ne veuilles pas que je te donne du plaisir de cette façon ! s'efforça de plaisanter Camus. Il se redressa un peu pour que son visage soit à la hauteur de celui de son ancien élève et plongea son regard dans les yeux clairs noyés de désir. Mon petit Hyoga, s'il te plait, oublie le rapport maître élève... Il n'a plus lieu d'exister maintenant et j'aimerais que tu me considères juste comme ton ami... un ami amoureux de toi... et qui brûle d'envie de te faire l'amour dans toutes les positions qui soient...

- Oh oui, je le veux aussi ! avoua le Russe. Je suis amoureux de toi depuis longtemps et j'ai si souvent rêvé que nous faisions l'amour...

Ils se sourirent et Camus se rebaissa pour reprendre son occupation interrompue. Il commença à lécher le sexe de son ami sur toute sa longueur, en partant des testicules et en remontant vers le bout qu'il suçota et taquina de sa langue... Ce petit jeu dura un long moment et un petit gémissement continue et doux s'échappait de la gorge de Hyoga, comme un ronronnement de bonheur. Ce gémissement se transforma en cri lorsque son sexe fut englouti dans la chaleur moite de la bouche experte du Verseau.

- Oh oui oh oui... haletait-il en donnant de petits coups de rein pour accompagner le mouvement de la bouche qui le rendait fou de plaisir.

Il ne fallut pas très longtemps de cette savante caresse pour le faire exploser au fond de la gorge de son amant qui le suça avec délectation jusqu'à la dernière goutte de liquide tiède. Puis Camus vint le rejoindre sur le lit et posa ses lèvres humides sur les siennes en le prenant dans ses bras.

- Tu as eu l'air d'aimer finalement... le taquina t-il gentiment. Tu as ronronné comme un petit chaton...

- J'ai adoré tu veux dire ! dit le Cygne d'une voix encore un peu altérée. J'ai cru devenir fou de savoir que c'était toi qui me faisait ça... je crois que ça a décuplé mon plaisir, je... je ne sais pas comment l'expliquer !

- Ca s'appelle un fantasme qui s'est réalisé... dit tendrement le Français. Et s'en était un pour moi aussi.

Hyoga caressa du bout du doigt le sexe tendu de son amant.

- J'ai un autre fantasme... c'est... de sentir ce bel instrument en moi... tout au fond... Mais... je dois aussi t'avouer que ce serait la première fois...

La main de Camus se glissa entre les cuisses douces qui s'ouvrirent avec confiance.

- Tu as bien fait de me le dire... C'est très important la première fois et je ne voudrais surtout pas te faire mal... Ses doigts caressèrent doucement la fragile intimité, tournant d'abord tout autour en de doux massages, puis un doigt se concentra sur la petite entrée, la massant lentement et s'y enfonçant doucement avec délicatesse. Détend toi chaton... est-ce que tu aimes ?

- Oh oui, ça me donne chaud partout ! répondit le Russe d'une voix languissante.

- Alors, laisse mon doigt te pénétrer... ouvre toi... concentre toi sur mon doigt qui va te caresser de l'intérieur... oui comme ça... Tu n'as pas mal ?

- Non, ça va... Oh, je te sens bien en moi...

- Tout mon doigt est en toi... reprit le Verseau. Tu es si doux et si chaud ! Je vais le bouger maintenant... Laisse toi aller à tes sensations...

Il bougea doucement son doigt, le faisant tourner, puis entama un lent va et vient, arrachant des gémissements de plaisir à son jeune ami.

- Je vais mettre deux doigts maintenant... reprit Camus. Il faut que tu t'habitues à... quelque chose de plus gros... rajouta t-il malicieusement. Dis-moi si tu as mal surtout !

- Si je les mouille, ça glissera mieux non ?... suggéra le Russe en portant la main de son maître à sa bouche.

Il lécha son index et son majeur et les prit dans sa bouche pour les enduire de salive... Ils ne se quittèrent pas des yeux pendant que dura ce geste et Camus sentit son sexe déjà dur et tendu se dresser encore si cela était possible tandis que celui de Hyoga était à nouveau dur également. Puis le Verseau recommença son petit massage sur l'anus de son jeune amant qui se détendit tout de suite cette fois ci le laissant y enfoncer d'abord un doigt puis un second...

- Viens maintenant... supplia le Cygne. Je suis prêt !

Camus, qui n'était pas loin de craquer, ne se fit pas prier. Il se plaça entre les cuisses de son ancien élève et les souleva... Son sexe vint caresser la petite entrée rosée et toute humide et il s'y enfonça en douceur, arrachant tout de même un petit cri à Hyoga.

- Ouvre toi bien chaton... J'aurais du te mettre du lubrifiant plus efficace... Tu veux que je ressorte ?

- Oh non, surtout pas, ça va aller... Enfonce toi entièrement... Oh mon Dieu, je te sens bien tout au fond de moi ! C'est trop bon ! Je veux sentir ta semence m'inonder !

Le chevalier d'or commença de souples va et vient à l'intérieur du doux fourreau et son excitation étant déjà extrême, il ne lui fallut pas longtemps pour exaucer la demande de son jeune ami et il se répandit au fond de lui avec un petit cri de plaisir. Hyoga sentant le liquide tiède l'envahir jouit lui aussi à nouveau.

Camus se retira en douceur et revint s'allonger près de lui. Ils se blottirent l'un contre l'autre avec un soupir de bonheur comblé.


Pendant ce temps, Aphrodite et Shun étaient revenus au port et se mirent à la recherche de leurs amis, s’étant rappelé que c’était bien beau de vouloir rentrer à la Fondation, mais que c’était Hyoga qui avait les clefs du 4x4. Il leur fallut peu de temps pour repérer Shiryu, Ikki et Seiya qui regardaient le feu d’artifice et ils les rejoignirent rapidement.

- Tiens, voilà des revenants ! s'exclama Ikki goguenard en les voyant arriver. Puis se tournant vers son frère : ça va Shun ?

- On ne peut mieux ! assura celui-ci.

Aphrodite fronça ses fins sourcils.

- Tu pensais qu'il n'était pas en sécurité avec moi ? demanda t-il de sa voix douce mais néanmoins un peu contrariée.

- Hmmm... pardonne-moi... ce n'est pas ce que je voulais dire...

- Si, je suis certain que c'est ce que tu voulais dire ! reprit le Suédois. Mais, je ne t'en veux pas et je peux t'assurer que je ne lui causerai jamais la moindre peine... J'aimerais que tu me crois Ikki...

Les yeux gris acier du Phénix se plongèrent dans les yeux bleu azur du chevalier d'or et ensuite dans le regard émeraude de son frère qui irradiait de bonheur.

- Je te crois Aphrodite... déclara t-il et je te demande de m'excuser, et toi aussi Shun...

- Tu es tout excusé ! dit le Poisson en souriant. C'est normal que tu t'inquiètes pour un frère aussi mignon...

Shun, quant à lui, sauta au cou de son frère.

- Il m'aime et je l'aime aussi Ikki... lui murmura t-il à l'oreille.

- Alors soyez heureux tous les deux... murmura Ikki en serrant contre lui le corps souple de ce jeune frère qu'il adorait.

- Ah au fait, intervint Seiya, voici les clefs du 4x4 que Hyoga m'a dit de vous donner.

- Où sont-ils Camus et lui ? demanda Aphrodite en prenant le trousseau.

- Ils avaient besoin de solitude alors je leur ai donné les clefs de mon appart... expliqua Pégase. Je crois qu'ils y resteront toute la nuit...

- Je vois ! s'amusa Andromède. Je suis content qu'ils se soient décidés ! Puis glissant sa main dans celle du Suédois : et bien... nous on va vous laisser aussi et rentrer au manoir...

- Vous avez besoin de... solitude ? se moqua gentiment Shiryu.

- C'était pas faisable dans le zodiac ? renchérit Seiya sur le même ton.

- Pffff ! fit Shun en haussant les épaules mais en souriant tout de même.

Ils partirent main dans la main vers la rue où était stationnée leur voiture.

- Et bien, en voila deux de casés ! constata Shiryu pensif. Puis se tournant vers Ikki : au fait, bravo, tu as été très bien avec Aphrodite et aussi avec Shun...

- Que veux tu que je fasse contre un coup de foudre ! feignit de se lamenter le Phénix.

- Vous pourriez tomber amoureux d'un chevalier d'or vous ? demanda Pégase.

- Bien sûr que oui ! répondit Shiryu. Et même d'un guerrier divin...

- Tout à fait d'accord pour un guerrier divin ! rajouta Ikki en semblant se concentrer sur le bouquet final du feu d'artifice.

Seiya croisa les bras et les regarda à tour de rôle.

- Ah ah... vous ne me cacheriez pas quelque chose vous deux ?

- Hmmmfff... qu'est-ce qui te fait dire ça ? interrogea le Dragon avec un demi sourire.

- Ben... pour que vous parliez des guerriers divins au milieu de tout, c'est peut être bien parce qu'il y a anguille sous roche ? Allez, dites le moi quoi !

- D'accord j'avoue... Fenryl et moi on s'est déclarés notre amour au début des vacances de Noël... raconta Shiryu.

- Fenryl ? Ah oui, j'aurais du y penser ! Et toi Ikki ?

- Essaye de deviner...

- Attend, laisse-moi réfléchir... Pégase se tapa sur le front : bon sang mais c'est bien sûr ! C'est de Mime dont tu es amoureux !

- Bien vu petit futé ! reconnut Ikki de bonne grâce. Et ça date de la même période que Shiryu...

- C'est pour ça que vous êtes restés là-bas entre Noël et le 1er de l'An ! conclut Seiya. Mais dites donc, l'amour à distance ça ne doit pas être évident ?

- Non... Et c'est pour ça qu'à partir du 15 janvier ils vont venir ici pour faire un essai à la fac pendant un trimestre ! expliqua Ikki. Ils arrivent dans deux jours, c'est pas super ça ?

- Et tout ça avec la bénédiction de Saori et d'Hilda ! rajouta Shiryu. Puis il passa un bras autour des épaules de Pégase : mais, et toi... il n'y a pas quelqu'un qui a investi ton petit coeur?

- Euh... et bien en effet... admit celui-ci un peu embarrassé. Mais il ne le sait pas...

- Aaaah c'est donc un "il" ! s'exclama Ikki en lui tapant sur l'épaule. Je suis heureux que tu ais enfin reconnu tes préférences !

- Et on peut savoir qui est l'heureux élu ? voulut savoir Shiryu.

- Pffff... c'est peut être pas très utile, étant donné que c'est pas sûr que ce soit réciproque...

- Allez... insista Ikki, nous on te l'a dit alors dis le nous aussi !

- Bon d'accord... soupira Seiya. C'est... Ayor...

- Ayor ! Voyez vous ça !

- C'est vrai que vous avez eu souvent affaire l'un à l'autre dans le passé ! constata le Dragon. Et donc il ne sait rien ?

- Non, on se téléphone environ une fois par semaine parce qu'on s'est toujours bien entendu, mais je n'ai jamais osé... la moindre allusion...

- Tu aurais du lui demander de venir en même temps qu'Aphrodite et Camus ! déclara le Phénix. D'ailleurs c'est peut être pas trop tard, parles en à Saori...

- Mais il va trouver ça bizarre ! dit Pégase.

- Non... vous vous téléphonez régulièrement, tu l'invites quelques jours ici, c'est normal !

- Je suis d'accord avec Ikki ! renchérit Shiryu. Et au moins comme ça tu verras comment il se comporte avec toi.

- Ce serait sympa qu'il soit là... fit Seiya, ses yeux noisettes devenus tout rêveurs. Bon, demain je demande à Saori ! Il faut faire vite on a encore une semaine de vacances !

- Aaaah, je te préfère comme ça, décidé comme d'habitude ! conclut Shiryu. Allez on va boire un verre avant de rentrer ?

Et c'est en discutant joyeusement que les trois amis se dirigèrent vers un bar proche de là.


Rejoignons maintenant Aphrodite et Shun qui étaient arrivés au Manoir.

- Ca faisait longtemps que je n'avais pas conduit une aussi belle voiture ! déclara le Suédois en refermant la porte du garage.

- Demain on pourra essayer une moto si tu veux... proposa Shun. Il y a des supers ballades à faire par ici.

Ils entrèrent et montèrent à l'étage. Aphrodite s'arrêta dans le couloir, entre sa chambre et celle de son jeune ami, semblant hésiter. Andromède comprit tout de suite ce qui se passait.

- Je voudrais dormir avec toi... murmura t-il en passant ses deux bras autour de la taille du chevalier d'or.

- Tu crois que c'est raisonnable ? Si tu es près de moi, je ne crois pas pouvoir m'empêcher de te caresser, de te toucher... sûrement plus que ne le voudrait la raison... Puis il eut un rire léger. Non mais tu m'entends là, moi, parler de raison ? J'ai du trop parler avec Camus !

Il ouvrit la porte de sa chambre et y entra avec Shun.

- Je ne veux pas que tu sois trop raisonnable... dit celui-ci. Je ne suis pas en sucre...

Aphrodite se fit tendre et caressant pour retirer les vêtements du jeune chevalier divin, puis il le porta jusqu'au lit. Il se dévêtit rapidement à son tour et se glissa sous les draps où un corps doux et chaud vint immédiatement se blottir contre le sien. Il l'entoura de ses bras tandis que ses lèvres se posaient sur les boucles vertes. Ils restèrent sans bouger ni parler pendant un long moment, appréciant cette complicité tendre qui les unissait. Et puis le Poisson sentit contre sa cuisse, le sexe d'Andromède devenir dur... ce contact étroit et prolongé faisait son effet... Un petit sourire flotta sur ses lèvres lorsqu'il sentit son propre sexe réagir immédiatement. Sa main descendit sur les fesses de Shun tandis que de l'autre main il relevait vers lui le joli visage. Ils se regardèrent quelques secondes et leurs lèvres se joignirent pour un baiser qui devint très vite profond et passionné. Une cuisse du jeune Japonais remonta sur les cuisses du Suédois jusqu'à ce que son genou rencontre le membre gonflé de son aîné, ce qui les enflamma encore un peu plus. Aphrodite descendit une main sur ce genou baladeur et le caressa en lui faisant prendre un lent mouvement de va et vient sur son sexe... puis Shun continua la caresse de lui même en se frottant en même temps contre la cuisse de son compagnon. Leur baiser se prolongeait et leur souffle devenait court. Enfin le Suédois attira le corps d'Andromède sur le sien et tout naturellement leurs sexes se frottèrent voluptueusement l'un contre l'autre car les deux amants n'avaient plus qu'une chose en tête maintenant : jouir entre leurs ventres serrés... Il ne leur fallut pas longtemps pour y arriver d'ailleurs, et un double gémissement de plaisir résonna dans la chambre obscure.

Puis le Poisson repoussa le drap et se pencha sur le ventre pâle qu'il lécha à petits coups de langue gourmands, faisant frémir son compagnon.

- Je peux essayer ? demanda ensuite Shun d'un petit air coquin.

Aphrodite s'allongea et sursauta lorsque la langue un peu hésitante du jeune homme parcourut son ventre.

- Je t'aime petit ange... murmura t-il.

Ils se blottirent à nouveau l'un contre l'autre, se murmurant des mots doux entrecoupés de baisers et de caresses qu'Aphrodite s'efforçait de contrôler, ne voulant pas aller trop vite malgré le désir qui le tenaillait. Mais Andromède s'aperçut de cette retenue de son amant qui avait plutôt la réputation d'être entreprenant en amour. Il se redressa sur un coude et plongea son regard vert dans les yeux d'azur.

- Dis-moi chéri... pourquoi est-ce que tu ne te laisses pas aller avec moi ? Je le vois bien tu sais...

Le Suédois caressa les cheveux verts qui lui chatouillaient le visage.

- Oh, et bien... nous avons le temps, tu ne penses pas ?

- Oui sans doute... mais je... je sais qu'il y a plein de choses merveilleuses à faire en amour, que je n'ai jamais faites et j'ai très envie d'être tout à toi et... je t'aime...

- Moi aussi mon coeur ! Autrement il y a longtemps que je t'aurais sauté dessus ! répliqua le chevalier d'or ému et troublé par le regard confiant et amoureux au dessus de lui.

- C'est parce que je n'ai que 17 ans et demi ?

- Hummm... oui, peut-être un peu...

- Et moi j'aimerais que tu me sautes dessus... assura Shun d'un air sérieux. Tu sais j'ai muri depuis la fin des guerres et... Hadès a laissé en moi une petite parcelle de lui, tu ne vas pas me casser...

Aphrodite eut l'impression que les yeux d'émeraude devenaient plus sombres... Il renversa son jeune amant pour être au-dessus de lui.

- Tu me fais craquer mon ange ! dit-il tendrement, tandis que sa main se faufilait entre les cuisses fuselées qui s'écartèrent pour lui laisser le passage. Et... puisque tu me donnes l'autorisation, je vais me faire une joie de t'enseigner quelques délices...

- Oh oui... murmura Shun en se laissant emporter par les excitantes sensations que lui prodiguaient les doigts fins sur son intimité.


Le lendemain matin, Seiya, Shiryu et Ikki étaient attablés pour le petit déjeuner lorsque Aphrodite et Shun firent leur entrée dans la pièce le sourire aux lèvres.

- Ils l'ont fait... souffla Pégase. Vu leur tête et l'air épanoui de Shun, c'est sûr !

Ikki haussa les épaules et embrassa affectueusement son jeune frère qui était venu près de lui.

- Ca va ? demanda t-il.

- Parfaitement bien... répondit Andromède en lui souriant.

Puis le Phénix se tourna vers Aphrodite.

- Je vois que tu t'es bien occupé de mon petit frère, il a l'air très satisfait et un peu fatigué... plaisanta t-il.

Le Suédois inclina la tête.

- C'était un vrai plaisir... dit-il sur le même ton. Puis sérieusement : fait moi confiance Ikki... Il lui tendit la main : amis ?

- Amis ! assura ce dernier en serrant la main du chevalier d'or et en le regardant dans les yeux.

- Je vous adore tous les deux ! conclut Shun en les embrassant.

Un peu plus tard, alors qu'ils terminaient leur petit déjeuner, Camus et Hyoga, de retour de l'appartement de Seiya firent leur apparition. Le Cygne rendit la clef à son ami.

- Merci Seiya de nous avoir prêté ton appart...

- Pas de quoi... Mais ce que vous ne savez pas c'est que j'ai une caméra bien cachée près du lit...

- Génial, on va se faire une soirée X alors ? enchaîna Shiryu en riant.

- C'est malin ! commenta Camus.

Et tout le monde éclata de rire en voyant son air mi outré mi amusé.

Soudain le Verseau reprit son sérieux et regarda sa montre puis par la fenêtre. Tout le monde pu voir un taxi remonter l'allée et s'arrêter devant le perron.

- Pile à l'heure ! remarqua le Français. Puis se tournant vers Hyoga : c'est ton cadeau d'anniversaire de la part des chevaliers d'or qui arrive...

- C'est Ayor son cadeau ? railla Ikki qui regardait aussi. Car c'est bien lui qui arrive là !

Seiya se faufila pour regarder, lui aussi.

- Oui c'est bien Ayor ! Oh la la, ne lui dites rien sur ce que je vous ai dit hier soir surtout ! dit-il à Shiryu et Ikki.

- Mais non... le rassura le Dragon.

- Mais toi, parle-lui... glissa subrepticement Aphrodite.

Pégase se retourna vivement vers les deux chevaliers d'or et les regarda avec de grands yeux.

- Mais... mais... pourquoi dis-tu ça ?

- Pfoufff... comme ça, au hasard... Et c'est aussi au hasard que Camus lui a demandé d'apporter lui même le cadeau de Hyoga...

A ce moment là, la porte s'ouvrit et le chevalier du Lion entra, portant dans ses bras un panier d'osier garni d'un coussin bleu sur lequel était assis un joli petit chien husky blanc aux yeux bleu clair.

- Bon anniversaire Hyoga ! dit Ayor en lui tendant le panier. C'est Camus qui l'a choisi avant de venir ici mais on n'a pu l'avoir qu'hier...

- Il n'a pas de nom, c'est à toi de choisir... rajouta le Verseau avec un doux regard saphir.

Le Cygne sortit le petit husky de son panier et le serra contre lui.

- Merci, il est trop mignon ! Je vais l'appeler Flocon... Merci... à vous tous...

Mais c'est son maître qu'il regardait plus particulièrement en disant cela.

- Vous pouvez vous embrasser vous savez, tout le monde est au courant maintenant ! déclara Ikki. Puis regardant le Lion : oups, tu le savais ?

- Pas officiellement, mais comme ça c'est fait ! s'amusa ce dernier. De toute façon tout le monde s'en doutait... félicitations vous deux !

- Merci... répondirent Camus et Hyoga en choeur. Puis ils échangèrent un baiser qui aurait certainement été plus chaud s’il n’y avait pas eu tant de monde.

- Tant qu'on y est... enchaîna Seiya, Aphrodite et Shun sont ensemble également... Ca a été un véritable coup de foudre hier !

- Et voici Seiya dans son rôle d'animateur de "radio Manoir Kido" ! commenta Shun. Mais, c'est vrai... rajouta t-il.

- Et bien félicitations à vous aussi ! répliqua Ayor. Par contre ça, c'est une surprise...

- Oh, tu en auras peut être d'autres... dit à son tout Hyoga en câlinant Flocon.

- Tant qu'elles sont bonnes ! conclut le Lion.

- Oh nous y-en a une qu’on trouve particulièrement bonne ! assura Ikki en s’éloignant de Seiya qui essayait de le taper.

Le Lion les regarda en souriant.

- Deux ans ont passés mais vous êtes toujours aussi gamins ! constata t-il. Puis ayant un regard plus appuyé pour Pégase : mais c’est comme ça qu’on vous aime…

FIN

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