En voiture pour l'amour...


Chapitre unique

Sur une petite route de Grèce, aux alentours du village de Rodario, un garçon d'environ 22 ans marchait, les mains dans les poches de son jean. Une démarche altière, souple et féline, de longs cheveux bleu indigo et des yeux saphir, un peu rêveurs en ce moment.
Soudain, il vit arriver face à lui une petite voiture décapotable blanche qui klaxonna en arrivant près de lui. Au volant, un jeune homme blond aux yeux bleu clair lui adressa un lumineux sourire.
- Puis-je vous déposer quelque part Monsieur ?
- Hyoga ? C'est à toi ce joli petit bolide ?
- Oui ! Enfin, 1/5ème... On vient de l'acheter avec Shun, Seiya, Ikki et Shiryu. On la prend chacun une semaine, et cette semaine... elle est tout à moi !
- Oh ! Et vous avez tous l'âge de la conduire ? demanda Camus mi-taquin, mi-sérieux.
- Et oui ! Shun a eu ses 18 ans la semaine dernière, et c'est d'ailleurs pour ça qu'on a acheté ce petit bijou ! Tu veux venir l'essayer avec moi ?
Camus posa ses yeux de nuit sur le joli visage de son élève et lui sourit.
- Pourquoi pas ? dit-il en sautant souplement par-dessus la portière.
- Alors je t'enlève... sourit le Cygne. Attache ta ceinture, on est parti !
Le chevalier d'or admira la maîtrise avec laquelle Hyoga pilotait la petite voiture de sport, une main sur le volant et l'autre sur le levier de changement de vitesse. Il roulait assez vite, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres.
Camus le regarda en souriant et décida de se laisser griser lui aussi par la vitesse, le vent dans ses cheveux, la douceur de l'air et... le charme de son chauffeur !
- Tu veux la conduire ? demanda soudain le Russe sans quitter la route des yeux.
- Oui, ça me plairait !
Hyoga s'arrêta sur le bas-côté et ils entreprirent de changer de place sans descendre de la voiture, ce qui fait qu'à un moment leurs corps se frôlèrent... Le Verseau plongea ses yeux saphir dans les yeux clairs de son élève en passant au-dessus de lui.
- Merci de me confier ton petit bijou...
- Tu sais bien que je te confierais tout ce que tu veux... murmura le Cygne troublé par ce léger contact.
- Commence par les clés, après on verra... le taquina le Français en prenant place derrière le volant.
- On verra... répéta Hyoga en lui donnant le petit trousseau accompagné d'un sourire à faire damner un saint.
Ils bouclèrent leurs ceintures et Camus démarra sur les chapeaux de roue. Ils roulèrent comme ça une dizaine de minutes.
- C'est agréable n'est ce pas ? remarqua Hyoga en posant sa main sur celle de son maître qui était elle-même posée sur le levier de vitesses.
- C'est vrai ! Je ne connais qu'une seule chose de plus agréable...
- Ah oui, laquelle ?
- Aaaah... devine ! suggéra le Verseau en lui jetant un coup d'oeil en coin.
- Je crois savoir... dit Hyoga en faisant glisser sa main sur la cuisse de son voisin.
Il sentit les muscles frémir à travers le tissu du jean noir.
- Ce n'est pas prudent pendant que je conduis... déclara Camus.
- J'ai une entière confiance en ta maîtrise ! répliqua le Russe en faisant remonter sa main.
Camus freina brusquement, tourna dans un petit chemin ombragé et arrêta la voiture. Puis il défit sa ceinture de sécurité et se tourna vers son ami en posant un bras sur le dossier de son siège.
- Tu essayes de me brancher mon mignon disciple ?
- J'en ai toujours rêvé ! avoua Hyoga. Tu me fascines depuis la première fois où je t'ai vu.
- Mais tu étais très jeune lorsque tu es arrivé en Sibérie ! remarqua le Français amusé et en même temps touché par cet aveu.
- Et toi tu étais très beau et tu l'es toujours d'ailleurs ! Plus le temps passait, plus je grandissais et plus j'avais envie que tu me remarques ! Et, pas seulement au niveau de l'entraînement...
- Rassure-toi, je t'ai très vite remarqué ! Bien sûr tout d'abord pour ton travail et tes qualités... mais ensuite pour... d'autres choses, et je n'avais pas le droit...
- Maintenant tu l'as ! l'interrompit Hyoga en passant un doigt sur ses lèvres.
- Oui... sourit Camus.
Il se pencha et prit possession des lèvres consentantes de son élève qui s'entrouvrirent aussitôt. Leurs langues se caressèrent et jouèrent ensemble un long moment... Puis le Verseau posa sa main sur l'entrejambe gonflée de son compagnon et la pressa doucement. Hyoga tressaillit et eut un petit gémissement. Camus se redressa un peu.
- Est-ce une invitation à aller plus loin ? demanda t-il tendrement taquin.
- C'en est une... dit le Russe un peu haletant et en sentant une légère rougeur envahir ses joues sous le chaud regard saphir de son maître.
- Pourquoi rougis-tu bébé ? reprit Camus dont la main caressait toujours l'endroit stratégique. Ca ne t'es donc pas passé ! Tu rougissais toujours lorsque je te regardais trop fixement ou lorsque je te faisais un compliment...
- Je m'en souviens, ça n'a pas changé tu vois ! Tu m'intimides en tant que mon maître mais en même temps tu m'attires irrésistiblement, ce qui fait que parfois je peux me montrer entreprenant et parfois je rougis...
- C'est ce qui te rend si charmant ! Mais quand tu t'es arrêté tout à l'heure pour m'inviter à cette ballade en voiture, tu souhaitais... ce qui est en train de se passer maintenant ? reprit le Français d'une voix douce.
- Oh oui ! Je l'espérais tellement ! Et c'est toujours mon souhait...
Camus lui sourit et entreprit de défaire la ceinture de son jean.
- Tu sais que je n'ai jamais fait l'amour dans une voiture !
- Moi non plus... répondit Hyoga en essayant de contrôler un peu sa respiration qui s'était fortement accélérée en sentant les doigts du Verseau sur son ventre.
Il n'osait quand même pas trop montrer à quel point il était impatient et complètement bouleversé par cette intime proximité avec son maître adoré. Mais celui-ci ne fut pas dupe.
- Hyoga, ne me cache pas ce que tu ressens ! N'oublie pas que nous avons le même cosmos et donc, que je peux ressentir tes sentiments...
Le Cygne ouvrit tout grand ses yeux clairs et transparents comme les glaciers de sa Sibérie.
- Est-ce que tu veux dire que tu peux deviner ce feu qui me brûle de l'intérieur lorsque je te vois, et je ne parle même pas de... quand tu me touches !
- Non seulement je le ressens, mais en plus... je le constate ! murmura le Français en glissant sa main dans le slip de Hyoga et en la posant sur son sexe dressé.
Celui-ci crut bien qu'il allait se trouver mal à ce contact intime.
- Oh mon Dieu ! balbutia t-il en se demandant s'il arrivait au septième ciel ou au trente sixième dessous, tellement sa tête bourdonnait et son ventre s'enflammait.
- Il n'y a pas que ça... reprit Camus en fixant intensément son disciple. Je ressens exactement la même chose que toi et il n'y a que toi qui pourra atténuer cette délicieuse brûlure ! Hyoga... si Shaka était là, je suis sûr qu'il dirait que nous sommes en osmose et que nous étions obligés de nous trouver un jour ou l'autre ! Ce jour est arrivé...
Sa main pressa le sexe de Hyoga qui soupira de plaisir anticipé. La caresse était à la fois ferme et douce, le massage expert et aux endroits qu'il fallait et donc il ne fallut pas longtemps au Cygne pour atteindre l'orgasme libérateur, ses yeux noyés de plaisir plongés dans ceux de Camus.
- Baisse ton jean mon petit coeur... murmura ce dernier sans retirer sa main du sexe de Hyoga.
Celui-ci appuya d'abord sur un bouton pour incliner les dossiers des sièges vers l'arrière afin qu'ils soient allongés. Puis soulevant un peu son bassin, il retira son jean et son slip sans trop de peine.
Le Français recommença à le masser de sa main couverte de sperme... c'était mouillé, tiède et doux et Hyoga se cambra en gémissant. Puis les doigts fuselés glissèrent vers son intimité et la caressèrent... les doigts mouillés massèrent la délicate petite entrée en s'y enfonçant peu à peu... En même temps, le Verseau se pencha et lécha le sexe à nouveau dur et humide lui aussi de sperme. Puis il le prit dans sa bouche et ce fut sa langue qui entra en action tandis que ses doigts continuaient à s'activer dans l'étroit passage chaud et moelleux à souhait.
Perdu dans ces sensations merveilleuses et au comble de l'excitation sous les caresses de son maître, Hyoga ne tarda pas à jouir dans la bouche experte en criant sans retenue son plaisir. Camus remonta pour poser ses lèvres humides sur celles de son amant qui put goûter la saveur de sa semence sur la langue qui caressait la sienne.
- Alors, demanda ensuite tendrement le Verseau, est-ce que j'ai réussi à apaiser un peu ce feu ?
- Momentanément ! répondit le Cygne espiègle en caressant les soyeux cheveux indigo qui caressaient son visage.
- Par contre le mien n'a fait qu'augmenter ! affirma Camus.
- Je peux sûrement te soulager...
- Tu as intérêt ! Mais, on pourrait peut-être aller ailleurs ? Ta voiture est très jolie, mais pas très grande !
- Qu'est-ce que tu dirais d'une tente, sur une petite plage déserte où il n'y aurait que nous deux, les mouettes et le bruit de la mer ? proposa Hyoga.
- Mmmmm... j'adorerais ça ! On pourrait se baigner nu et faire l'amour dans les vagues...
- Alors allons y ! Il y a tout ce qu'il faut pour une petite escapade de ce genre dans le coffre de la voiture... Y compris des vêtements de rechange et quelques provisions !
Camus éclata de rire.
- Mais c'était un coup monté ou quoi ?
- Euh... non, pas vraiment, seulement un espoir ! avoua Le Russe.
- Petit coquin ! Bon, pendant que tu te rhabilles, je vais appeler Milo pour lui dire qu'on s'absente pour le reste de la semaine. Il préviendra tout le monde et Saori !
Il sortit son portable de sa poche (NDA : ultra petit et ultra plat, qui ne se voit même pas dans la poche de son jean moulant...!)
- Demande lui de prévenir Shun aussitôt ! précisa Hyoga, il s'inquiète très vite...
Camus lui lança un regard amusé et sourit en programmant le numéro de Milo. Il parla cinq minutes avec son ami et le Cygne se douta de ce que pouvait dire le Scorpion rien qu'en voyant le sourire de son maître. Celui-ci n'oublia pas de préciser qu'il fallait prévenir Shun en priorité.
- Alors, dit-il ensuite, où est-elle ta petite plage ?
- On y sera dans une petite demi-heure ! dit Hyoga en reprenant le volant. Tu tiendras jusque là ? rajouta t-il malicieux.
- Je vais essayer ! répondit le chevalier d'or sur le même ton.

Tout en roulant, Hyoga repassait dans sa tête tout ce qui venait de se passer. En fait c'était Milo, le matin même, qui lui avait dit que Camus était parti se promener seul dans la campagne, comme il en éprouvait parfois le besoin. Le Cygne avait donc sauté sur l'occasion et dans sa voiture et était parti à la recherche de son maître, qu'il avait d'ailleurs trouvé rapidement puisqu'il remontait vers le Sanctuaire. Ensuite, et bien... l'enchaînement... Il avait éprouvé un plaisir intense sous les caresses du Verseau, décuplé sûrement parce que c'était lui ! Rien que d'y repenser, une vague de chaleur envahit son bas-ventre. Il jeta un regard vers son voisin qui lui aussi semblait perdu dans ses pensées, un léger sourire aux lèvres.
Les pensées de Camus étaient d'ailleurs bien voisines de celles de Hyoga. En partant se promener seul ce matin là, il voulait réfléchir à ce qu'il allait dire à son élève. Il y pensait trop ! Ca devenait une obsession ! Il fallait absolument qu'il lui parle pour voir s'il serait disposé à... passer à l'acte ? Et c'est là qu'il avait vu arriver la petite voiture blanche. Il n'avait même pas réfléchi en sautant dedans à l'invitation de Hyoga ! Et puis, c'est ce dernier qui avait commencé à lui faire des avances, et là, le sage chevalier avait craqué... Il avait une envie folle de le toucher, de lui donner du plaisir... et c'est ce qu'il avait fait ! Le même feu brûlait en eux ! Le feu sous la glace... Il tourna son regard saphir vers le jeune homme et, comme celui-ci l'avait fait plus tôt dans la journée, posa sa main sur sa cuisse et la caressa en remontant vers l'aine.
- On arrive... dit le Cygne en lui souriant.
Il tourna dans un chemin un peu chaotique sur lequel il roulèrent deux minutes. Ils arrivèrent sur une petite étendue sablonneuse et Hyoga stoppa la voiture à l'ombre de quelques fourrés qui poussaient là.
- Voilà, dit-il, on va descendre ce petit escalier et on y est !
Il déposa un baiser léger sur les lèvres de Camus et descendit pour aller ouvrir le coffre.
- Effectivement, il y a tout ce qu'il faut ! constata ce dernier qui l'avait suivi.
Ils sortirent tout le matériel, Hyoga fit remonter le toit de la décapotable et ferma tout à clé. Puis ils descendirent les quelques marches et débouchèrent sur une petite plage de sable blanc.
- Très joli ! commenta Camus, et surtout très tranquille...
- C'est le but recherché non ? répondit le Russe charmeur en posant ses yeux clairs sur son compagnon.
- En effet... Allez, montons cette tente rapidement !
Ils installèrent la tente dans le haut de la plage pour être certain que la mer ne puisse pas l'atteindre.
- Alors, ça te plait ? demanda Hyoga lorsqu'ils eurent terminé.
- Il faudrait être difficile ! répondit Camus en entrant dans leur abri. On peut s'y tenir debout, il y a un coin chambre et un coin cuisine séparés par un rideau... Le grand confort ! Vous êtes prévoyant tous les cinq à ce que je remarque !
- Ben tiens ! On ne sait jamais... la preuve ! plaisanta le Cygne.
- Ils ont l'air bien moelleux ces sacs de couchage... remarqua Camus, et si on les essayait !
- Demande et je t'obéirai... assura Hyoga avec un regard d'absolue soumission amoureuse.
Camus l'attira contre lui et plongea ses yeux de nuit dans les yeux transparents. Il put y vérifier ce que le jeune Russe venait de dire... une totale soumission, une admiration sans borne...
- Bien... Alors, commence par te déshabiller lentement... dit le Verseau.
Le jeune homme retira son t-shirt et le jeta par terre. Il resta immobile quelques instants pour laisser le temps à Camus de caresser sa peau du regard, ce qui lui fit courir des petits frissons partout. Puis il défit la ceinture de son jean, ouvrit le bouton et baissa la fermeture éclair... il le fit descendre le long de ses jambes bronzées dans un geste caressant et le repoussa sur le côté... enfin il faufila ses doigts dans la ceinture de son slip et le fit descendre également, exposant au regard brûlant du Français sa virilité dressée.
- Déshabille-moi maintenant... fit Camus d'une voix un peu voilée.
Le Cygne défit un à un les boutons de sa chemise bleue et la lui retira en caressant ses pectoraux et ses épaules. Ensuite il fit descendre son pantalon en déposant ça et là de petits baisers sur son ventre et ses cuisses. Puis il passa derrière lui pour faire doucement glisser le slip sur ses fesses fermes et bien galbées en profitant pour y déposer aussi de doux baisers et de petits coups de langue. Ensuite il revint devant lui et plongea son regard dans le sien.
- C'était bien ? demanda Hyoga presque timidement.
- Très bien... murmura le Verseau. Allonge-toi à présent, et caresse-toi...
Sans discuter, le jeune Russe s'allongea sur son sac de couchage et commença à parcourir son corps de ses deux mains. Il glissa sur son ventre, sur l'intérieur de ses cuisses qu'il écarta un peu... Il remonta sur ses hanches et enfin prit son sexe qu'il caressa de haut en bas, les yeux toujours fixés sur son maître.
Celui-ci suivait avec intérêt chaque geste de Hyoga et sa respiration devenait de plus en plus rapide au fur et à mesure que les caresses se précisaient. Puis il s'assit à son tour sur son duvet.
- Viens ici mon troublant et obéissant élève... dit Camus en lui souriant et en lui tendant la main.
Hyoga obtempéra avec empressement et vint s'sseoir sur les cuisses de son compagnon qui posa ses mains sur les hanches minces.
- Hyoga, bébé... Tu as de la chance que je ne sois pas quelqu'un à abuser de la situation... Jusqu'où serais-tu allé dans mes exigences ?
- J'aurais fait tout ce que tu m'aurais demandé sans aucune hésitation ! assura le Cygne en nouant ses bras autour du cou de son amant.
- Je te préfère entreprenant que soumis ! affirma le Français avec tendresse. C'est ce que je t'ai appris non ?
- Mais, pour l'amour de toi...
- Chuuttt... Il ne faut pas trop de soumission non plus en amour... murmura Camus.
Tout en parlant, il passa ses mains sous les fesses de Hyoga pour le soulever légèrement et celui-ci sentit les doigts fins caresser son anus. Il prit le membre tendu de Camus dans sa main et le guida vers son intimité... il s'empala dessus d'un seul coup et laissa échapper un petit cri.
- Doucement, tu vas te faire mal ! haleta le Verseau.
- Non ! La douleur n'est rien comparée à l'envie que j'avais de te sentir en moi depuis longtemps ! Et puis, tu me préfères entreprenant, non ? susurra Hyoga en ondulant du bassin langoureusement.
- Oh oui... entreprend bébé... Je te sens serré autour de moi, et c'est si bon !
Le Russe commença à monter et descendre sur le sexe dur, lentement d'abord, puis de plus en plus vite. Camus le tenait par les hanches et l'accompagnait dans ses mouvements. Puis il prit la verge de son jeune amant dans sa main et coordonna sa caresse aux allées et venues de Hyoga. Soudain, il sentit celui-ci se contracter autour de son membre douloureux et explosa au plus profond de lui en longs jets puissants. En sentant la semence chaude couler en lui, le Cygne se libéra à son tour dans la main qui le caressait si bien.
- Oh Camus ! Maître... je vous aime... murmura Hyoga en enfouissant son visage dans les longs cheveux indigo.
Celui-ci referma ses bras sur le corps abandonné contre lui et s'allongea, entraînant son ami avec lui.
- Mon petit ange... tu ne vas quand même pas me vouvoyer à nouveau ! remarqua tendrement le Verseau. Pas après tout le mal que tu as eu à me tutoyer, et... pas après ce qui vient de se passer !
Il releva d'un doigt le visage de Hyoga vers lui et vit ses jolis yeux brillant de larmes contenues.
- Pourquoi pleures-tu ? J'espère que c'est de bonheur...
- Tu peux en être certain ! affirma le jeune Russe d'une voix un peu tremblante. J'ai du mal à réaliser que mon rêve est enfin devenu réalité ! Que j'ai fait l'amour avec toi, mon maître adoré...
- Tu es adorable ! Tu sais c'était aussi mon rêve ! Tenir ton corps nu contre moi, caresser ta peau douce, suivre le galbe parfait de tes hanches et de tes fesses, glisser mes doigts dans cette délicate petite entrée et enfin... faire se réveiller cette délicieuse partie de toi...
Ses gestes avaient suivi ses paroles et une de ses main commença à caresser l'intimité du Cygne qui s'entrouvrit comme une jolie fleur, tandis que l'autre se refermait sur son sexe déjà durci.
Hyoga fit également descendre sa main sur l'entrejambe à nouveau gonflée du Français et lui prodigua les mêmes caresses que lui-même recevait. En même temps ils s'embrassaient, leurs langues s'enroulant l'une à l'autre avec fièvre... Leurs gestes s'accélérèrent, au fur et à mesure que leurs sens s'échauffaient et de petits gémissements de plaisir remplissaient la tente, se mêlant au bruit des vagues. L'orgasme les saisit au même moment, et chacun se répandit dans la main de l'autre dans un cri.
Ils firent l'amour encore et encore, jouant de leurs corps comme d'un instrument, se donnant toujours plus de plaisir, découvrant les endroits sensibles qui les faisaient encore mieux atteindre la jouissance. L'après-midi passa ainsi que la soirée et la nuit les trouva épuisés mais au comble du bonheur. A présent ils reposaient l'un contre l'autre, dans le désordre des sacs de couchage.
- Je t'aime mon petit coeur... murmura Camus en caressant les boucles blondes étalées sur son épaule.
- Et moi je t'adore ! Je t'aime plus que tout... répondit Hyoga d'une voix frémissante de passion.
Le sommeil les emporta sur ces mots vibrant d'un amour enfin déclaré...

FIN

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